Quand des animaux vivent dans des biotopes hospitaliers et généreux, où la nourriture abonde, le gîte est assuré et les prédateurs sont peu menaçants, ils consacrent leur temps au jeu, à l'amitié, à l'amour et... à l'art. oui, à l'art, puisque certains oiseaux passent littéralement leur journée à répéter une chorégraphie originale

Les parois du passage s'élèvent, les berges se rapprochent, le courant s'intensifie. a main droite, une marche artificielle creuse le flan du fjord sur lequel bourgeonnent d'étranges boules rousses. un quai rouillé déborde de l'estran. fers tordus et algues brunes sur le sable blanc dans l'arène. les pics de granit regardent la vieille piste

Quelques rides au coin des yeux, des filets d'argent dans les cheveux. les copains, les amies, les vivants ont vieilli. souvent bien. d'autres sont partis. dans quelques heures, le solstice verra les planètes nous promettre des jours plus longs. dans quelques heures, je reprendrai la route. d'où l'envie de raviver cet espace ouvert il y a des ann

Je te dédie... l'enveloppement tendre du bain. cette eau tiède, émeraude, d'entre les deux îles de huahine, juste au pied du jardin. elle est moins fine, moins claire, que celle du lagon, plus loin. troublée par la pluie ruisselant des sommets, traversée de fraicheurs soudaines, elle accueille le corps à pleins bras. on y flotte au milieu de

Saluts et sourires, paroles. comme en terres inuits où le savoir s'est aussi transmis à l'oral jusqu'à l'arrivée des européens, la parole possède ici grande valeur. on se sourit du fond du cœur quand on se croise. pas un sourire de façade, hein ? un vrai rayon de soleil, avec de la lumière dans les yeux et les dents découvertes jusqu'aux

De grandes différences en petits riens, le voyage se tisse d'étonnements. en voici quelques-uns, croisés les semaines passées au fief des îles multiples et du grand océan. pays de l'ombre contagieuse. elle est rare et bianfaisante, souvent teintée du vert des feuilles qui la trament. elle s'éclaire par en dessous grâce au miroir du lagon :

Depuis notre arrivée au groenland, la vie est ponctuée par des hurlements. les chiens gémissent, aboient et surtout, hurlent comme des loups à la lune. le village est assez vaste, quelques bruits de voitures ou de transpalettes emplissent l’air craquent des détonations de la glace. mais en plus du ronronnement de la génératrice du village,

Pour les besoins d'une histoire pour enfants tirée de la phrase d'hubert reeves « nous sommes tous des poussières d'étoiles » qu'il fallait adapter aux petits polynésiens, je me suis trouvée à chercher le nom des constellations qui guidaient les anciens navigateurs d'ici dans le grand océan. foin de scorpion, de grande ours et de balances,

La bouffée d'air envahit le long courrier, gonflée de chaleur, de senteurs et de chants. à demi assommé.e.s par les trente heures de voyage, nous venons d'atterrir à papeete. bienvenu.e.s en hiver inversé, en polynésie, pays des îles nombreuses. quelques heures plus tard, nos pieds se posent sur la terre sacrée de huahine. la maison est pe

Les voilà, ces chiens de peluche blanche, tirant sur leur chaîne ! par paquet, regard hagard et espoir fou. bien sûr, ils donnent envie de les câliner. des carcasses d'animaux traînent à leur côté. demi orque épaulard, morceau de baleine avec des carrés de graisse ou de chaire découpés bien nets, comme des carrés d'échiquiers. sans mo