Lagune ouverte au soleil filets de lumières et de zinc incandescents je trempe mes doigts dans les grands fourneaux de la forge zénithale s’y gravent les empreintes de mes aïeux morts au crépuscule de l’océan
jean-marc theytaz
jean-marc theytaz
je suis journaliste depuis 30 ans en Valais. Ai écrit 12 recueils de poèmes,pratique l'aquarelle. Ancien deltiste et parapentiste je fais de la moto. Les textes critiques du blog ont été publiés dans le Nouvelliste.
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Textes poétiques, de création- Textes critiques sur des expositions d'art, des sorties de nouveaux livres en Valais et en Suisse.
jean-marc theytaz
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22/07/2008
Categorie :
Mode, Art & Design
Articles à découvrir
La rue s’anime les moineaux de l’après-midi tissent des vols légers entre les platanes la brise retourne les feuillages jaunis de l’automne grimacant un rayon de silence s’endort sur le bitume l’aquarelle referme ses volets
Dans les anses de la rivière des saules et des peupliers des miettes lumineuses qui construisent un ciel de faïence laquée des pierres polies sous leur poids de pierres des vents ciseleurs de soudures magiques des noirs de braises éteintes pour écrire une nuit d’obsidienne sur tes épaules nues et j’entends au loin la respiration d’un fl
La lune est sereine ivre de sa plénitude dans une majesté divine au centre de la nuit mauve les loups l’habitent de leur violente mélopée la forêt se blottit dans un voile de gaze laiteux elle retient son souffle entre les mélèzes et les épicéas une haleine capiteuse des architectures baroques des courses épaisses en bord de clairières
Tapis de feuilles jaunies abricotiers dénudés la lumière en suspension émerge du sol cette fermentation automnale allume une clarté étouffée qui est venue d’une étoile morte il y a trois mille ans
Sur l’eau sombre d’une aube hésitante j’avance telle une araignée aux pattes longues et fines dans une démarche mécanique qui décompose le temps en bouffées de danses hoquetantes et fragiles l’eau est lourde les rêves sont désarticulés
Le torrent blanc écumant crie sa rébellion dans le flanc de la montagne schisteuse son étreinte avec le soleil fait naître des flammes de lumière dans le silence du ciel
La feuille d’érable prend feu octobre de soufre les veines de tes poignets sont bleues et transparentes l’air est palpable une senteur de jasmin emplit les volières et les pagodes de cette infusion la nostalgie se dissout dans la mèche de cette bougie oraison crepuscul
Tenir le vent serré contre son corps étreinte sensuelle et charnelle le foehn ondule et respire une anguille qui monte sur les côteaux descend les vallées porte les sentiments et la mélancolie au plus près d’une intimité retrouvée se pose sur les lèvres d’un horizon déchiré
Du sorbier automnal la feuille érodée chute vers le sol le temps d’un voyage sans fin juste et bref comme le soleil qui se brise sur la futaie matinale