Il mit la montre dans sa bouche leva les yeux au ciel commença de compter les étoiles ambroisie de la certitude il sortit le cœur de sa poche et le remit à l'heure

Quête de l'ailleurs quête de l'autre marche marche marche nuages de tes pas change de poussière

Transparent de part en part je n'ai voulu croire en rien ô humanité inanité insanité miroir d'aiguilles désert à boire

Bonheur de mon sang de mes os méfie-toi soleil je brûle mon ombre au feu de ma croix

Voici nommées une autre ductilité ce lieu fagile au dos d'un jour bercé d'incertitude avec le goût du doute et ta parole qui s'est faite sève qui est ton corps naissant

L'orage veloûté la nuit comme une eau potable salut à toute faillite consommée le sable de l'ennui les larmes vraies puis fausses et toujours fausses puis plus rien métaphysique des songes invention des anges

La vie coule simple et à perdre le cœur brasse l’océan du sang je suis un esquif sur le temps naufragé volontaire

Nos vies s'érigent sur des naufrages c'est remarquable tu quittes la mer du vinaigre que d'amour que d'amour reprends ta vie aux bras du vertige le bateau coule et tout le monde regarde les chaussettes du capitaine

Les mots glissent sur moi je suis une vraie pierre ni ponce ni poreuse un éclat de silex un cri minéral mais seul seul seul encore un petit milliard d'années et je rirai rirai de folie pierre dilatée

Dans la démarche du mur il y a le voyage intégral