C'est le blues du loup-garou la nouvelle lune est dans le coup il déprime, il tourne en rond il reste cloîtré dans son salon il n'a même pas envie de chasser il restes assis devant sa télé a regarder des images qui n'ont pas de sens mais ça le berce et endort sa conscience il n'a plus goût à rien, il n'a pas faim il ne toucherait même pas

Sur le chemin des écoliers, je vais sans me presser, les arbres se colorent, les feuilles se mettent à tomber, quelques mûres égarées sur les ronces, mes questions demeurent sans réponses, noisettes et glands tapissent le sol, l'écureuil les ramasse, c'est son pactole. la cuisine attend les noix et les champignons, on sent déjà l'odeur du

Le soleil se lève tous les jours pareil sur ce monde immonde sans merveilles, on a voulu croire, on a voulu espérer, les jolies paroles ne nous ont pas rassurés, nos yeux sont mouillés, on se gratte la tête, plus de rires, plus de chanson, plus de fêtes, les barbares sont revenus, barbus et ricanant, des mitraillettes et des bombes le bruit l

Sur le chemin des écoliers, les arbres sont nus, le silence règne, tout semble avoir disparu. je suis bien emmitouflé dans ma polaire, echarpe, gants, bonnet, de quoi ai-je l'air? le ciel est bas et gris, la neige crisse sous mes pas, je rêve que je suis un trappeur au canada. bientôt, je me réchaufferais à la lueur d'un feu, de la volaille

Sur le chemin des écoliers, je vais le coeur léger. autour de moi, les oiseaux ne cessent de chanter, l'herbe a repoussé, les bourgeons éclosent au soleil, tout est transformé, tout semble sortir du sommeil. le parfum du lila commence doucement à embaumer l'air, les coccinelles et les chenilles sortent de leurs repaires. j'entends le rire des

Un premier vers écrit au hasard le deuxième est en retard le troisième viendra plus tard le quatrième dort sur un nénufar le cinquième veille en haut du phare le sixième, timide, pique un fard le septième reprend une part de far le huitième hausse les épaules et part le neuvième est tombé dans le traquenard du dixième aiguisé comme un

Tu pensais m'attraper et t'amuser un peu, j'y ai cru mais tu avais truqué ton jeu, ma chérie, je ne sais pas partager, que veux-tu, il n'y avait rien là pour moi, c'était foutu. j'avoue, je me suis perdu dans ton regard qui me hantait jusqu'à très tard, ma chérie, j'ai rêvé de toi la nuit, des rêves crus, j'étais cuit. sourires dans les

Je voudrais juste te parler dans ma gorge, c'est bloqué les mots, je ne les trouve pas je ne fais que les penser tout bas. personne ne comprend mon langage parait que j'ai l'esprit en voyage moi, je veux juste que tu me regardes que dans tes bras, tu me gardes. alors je ris un peu trop fort je ne sais pas me fondre dans le décor je m'agite et je

Ton visage blafard dans le miroir, du sang sur ta lame de rasoir, qui es-tu, que veux-tu, pauvre fou? qu'as-tu appris? rien du tout. continuer de faire semblant chaque jour, avancer sur ce chemin, le coeur lourd, faire taire le remords, la honte, les regrets. tu ne vois pas et tu ne ressens rien, pas d'amour, pas de liens. rumeurs d'enfants morts s

Fin d'après-midi de mars, je rentrais du boulot, les arbres étaient en fleur, il faisait un peu chaud. j'arrivais devant une école, c'était la sortie, les enfants riaient, c'était déjà vendredi. quand j'aperçus soudain la plus jolie des mamans, surpris et ému, je marchais plus lentement. elle attendait devant le portail, souriante et déte