Le soir est tombé, le froid accable ces murs vides des murmures d'hier. il fait face aux démons qui l'habitent dans sa solitude. tout se finit, il le sait, c'est le moment d'être entre deux silences impensables. ceux qu'on ne croyait plus, ceux qui se désespèrent. quand le vent achève enfin sa parade d'hiver. quand les frissons l'assaillent,

Il obstrue ta lumière, noircit ton âme, cache ton rayonnement par des mots qui te heurtent dans le grondement de tonnerre qui s'abat sur toi. elle se brûle les ailes en s'approchant trop près du soleil, elle vise les étoiles quand elle rêve de décrocher la lune, elle est une comète dans l'univers. il lance des éclairs et la foudre frappe d

Placé sur l'échiquier de la vie, le pion est piègé par la folie de ceux qui se croient reine ou roi. manipulé pour qu'il n'avance pas, il est aussi stoppé dans ses pas en arrière pour qu'il ne voit pas le jeu du tricheur. sa vision en coin lui permet de sentir les trahisons, mais il se fait prendre en échec et mat dans l'émoi. entouré de

Là sur l'email de faïence, ou sur ce mur de béton, quand ça craquelle et se fendille, sous le poids des fardeaux trop lourds, la fêlure s'ébrèche un peu plus chaque jour. une cassure, une brisure, des éclats de verre, des éclats de colère, une peine, une larme, qui s'écoule et ruisselle comme une fêlure qui lézarde le temps. au bord du

5h du mat, un réveil, peu de sommeil, la nuit fut trop courte, il manque un temps de rêve, un temps de repos. a minuit, il est parti, au petit jour je serai seule, on se retrouvera quand le soleil resplendira. ce n'est pas l'amoureux du passé, ce n'est que l'amant du présent, l'ami qui me ment dans les frasques d'un écho. mais la lumière m'é

Se bercer d'illusion, dans les promesses menteuses, dans les songes utopiques d'une nuit d'ivresse éphémère, dans les matins aux aubes mensongères. en apparence, les sourires s'étalent sur les visages empreints de joie dissimulant la tristesse qui s'écoule dans les veines, la colère qui s'exprime en silence. ce monde de facéties, s'habille

Tapie dans l'ombre, elle se faufile parmi les inconnus, cherchant un chemin à se frayer sans être reconnue ni dévoilée. elle ne lève pas le regard, le baisse en scrutant le bitume, elle se sent traquée, dépourvue. le moindre écho de son cœur la fait frissonner, elle se sent en danger là au milieu de la foule, abîmée. elle n'est pas étr

C'est une guerre qu'elle ne voulait pas, drapeau blanc hissé sur son épaule, un étendard ensanglanté par tous les maux. des armistices de courtes durées, car des défis à relever, elle en a tant affronté, que le mot paix n'existait plus. alors après toutes ces années, de répit en bataille elle a survécu, de grâce et de pitié, cette vic

Ils te réveillent à minuit, suffocant, apeuré, des perles de sueur sur ton front. ils arrivent sans prévenir, alors que le sommeil te happe dans les profondeurs de la nuit. ils s'immiscent dans tes songes douceureux, dans ceux qui te plongent dans les accalmies. ils s'échappent de tes pensées inconscientes, celles qui ne tournent pas rond. il

Sculpture delphine mogarra dans la sphère privée de notre corps, cette enveloppe de chair qui couve nos attentes impatientes, dans l'espoir incertain d'un lendemain. secret, tu, tel un murmure qui ne s'essouffle pas, tel le vent qui insuffle des sons imperceptibles, une brise latente du souvenir. ces paroles que l'on n'entend pas, ces mots que l'