Ton corps s’est allongé dans ce divin jardin, là où tout commença… les prémices du monde ont mis leur souvenir en détail anodin sur le creux de ta hanche admirablement ronde. il s’en faudrait de peu pour que l’on te confonde avec la grâce même, eve à peine éveillée ! tout me trouble, et pourtant, mon âme émerveillée se refuse
Emmanuel RASTOUIL
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Emmanuel RASTOUIL
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10/11/2005
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Littérature, BD & Poésie
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Flâner dans cet éden est une belle chose, car je sais qu’au détour de ce rosier grimpant ou du lilas fleuri, plus trace du serpent… et l’heureux dénouement offre un parfum grandiose a notre éternité ! si tu veux, si je l’ose, quittons donc pour toujours cet ignoble oripeau, que la lumière apprenne à contempler ta peau, son satin sur
Ma main, ouverte en grand, caresse la fougère, comme une fine peau suspendue entre sols. son exquise douceur, sa verdeur passagère, font des tapis mouvants ou bien des parasols aux insectes cachés sous les fleurs, dans les sols… je navigue au dessus du monde qui fourmille, effleurant la toison de cette belle fille a la beauté troublante, aux
Elle a ce lent regard, un rien mélancolique, qui cherche à se poser, comme tombé des cieux, puisant un vert limpide à la source des dieux, il vous fige à l’instant d’un poison magnifique. son cheveu de jais noir offre un charme ibérique a son teint blanc de lait créant contraste au mieux, ses gestes élégants ruinent tout rêve pieux da
Ce corps nu sur la mousse est une chose étrange : bien qu’issu de la terre et chez lui n’importe où, il n’a d’autre motif de s’étendre partout, sinon de susciter tous les désirs d’un ange, ou de former un nid fugace à la mésange. mais il ne semble pas vraiment s’en soucier… comme un trône apprêté pour un séant princier, il
Quand le vent frais du nord virevolte et murmure : « je t’aime encor plus fort que je t’aimais jadis », crois-le sans hésiter ! cette littérature est un baiser pressant, une brassée de lys déposée sur ton ventre en quête d’oasis. chaque fleur qui bascule à son tour ses pétales fait la déclaration en un mot comme en dix de mon amour
Je suis perdu sans toi, je l’avoue et je pleure… et ton absence ajoute au trouble un contresens, celui des sentiments… ce rêve est-il un leurre ? car lorsque je m’assois, perdu, sous l’impatiens, je sais que notre amour, nos vœux n’ont d’autres sens que de figer nos cœurs vers un futur, ensemble… mais quand je vois ton œil s’
C’est un corps animal qui s’ouvre comme fleur quand le soleil descend son jaune au crépuscule et se mélange au noir sans éclat ni douleur. le duvet de la peau s’hérisse puis bascule dans la moiteur de l’air. la fraîche renoncule fait luire ses tissus, ses branches de pistil, et voudrait s’échapper du voile cuticule… un premier rai
Ma main, pour la cueillette, épargne l’orchidée frêlement apparue au cœur d’un pré fourni. sa corolle en avant, d’un fin manteau brodée, donne à penser qu’un taon, voire un frelon banni, n’a pas trouvé plus doux que ce pétale uni pour dormir un moment dans la douce enveloppe. pourtant, ce trompe-l’œil n’a rien d’un douille
Le printemps se tiédit, déjà l’aube est plus douce… sous une fleur poudrée, un insecte s’est mu en un beau papillon, nouvellement promu « prince du lieu séant », « cardinal de la mousse » aux ailes de velours, dont le charme éclabousse la nature en éveil. tout est charme et beauté. le décors est si vif qu’il paraît enchanté p