Entre deux cris d'orfraie, jurant au temps au monde de merde jurant aux générations chômage, quelques mots jaillissent. il a, par pudeur ou ramage, cette faculté de transformer le grave en rire, de faire des confettis de nos guerres invisibles. il a, dans ses absences ou ses distances, une profonde anxiété. il ne sera jamais là pour être ce
Fae
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Le matin ça ressemble à n'en plus finir aux absences de fin du monde. entre un vitrail et le mausolée de promesses hurlées, on se dévisage. on cherche un mot, il ricane il s'enfuit on reste sans mot. alors on cherche une voix, elle soupire puis s'efface on reste sans voix, langues vides, les mains pleines pour se dévisager. et quand je vois t
" il aurait fallu passer des nuits et des nuits sous son toit, entendre la chanson montone du ressac. il aurait fallu marcher dans la pénombre de ses couloirs sans fin. des chauves-souris s'y égaraient parfois. prises d'une sorte de désespoir, elles se brisaient les ailes à la recherche d'une issue. il aurait fallu pouvoir respirer l'air humide
Avance, avance, chevillée au spectacle quand dans les loges tu trébuches sur ta traîne pour finir allongée aux pieds du manège avance silence, rien ne vit sans oracle et si tu crois doubler, cœur vide ou tête pleine avance sans but, il suffit d'un rêve { lb. tous droits réservés } { série mots sur les rails }
Tu vois dans l'eau toute l'eau tombée de tes cils, des lacs d'espérances aux berges de l'enfance, tu vois d'en haut toute l'eau puisée et le quadrille, les danses aux bois craqués, les saluts dos à l'antre, tu bois de l'eau le feu des illusions, celles qui s'évaporent à l'adolescence, celles qui te coutent un bras le bon celui qui portait l'
Sous un ciel brillant, le tête à tête des années d'enchères. la voix sans fard qui dit je ne sais pas comment te définir. qui dit si tu es là, nous pouvons partager. qui dit si tu t'effaces, nous pouvons continuer. sous un chapiteau clair de rêves et de chicanes, les corps qu'on a aimés les rêves qu'on a clamés, et ces mains tremblantes
Croqueur d'espace, cracheur de vie. au quai comme au dortoir, tous le même alibi. marcher le long, rêver plus près, pour finir ajusté dans un décor de cirque: la grande ville avale les poings serrés il n'y a plus, souris, que quelques parcs pour s'envoler. un matin tu crois pouvoir te greffer au flux de voyageurs, cacher la carapace respirer
[ ... dans la nuit blanche, savoir perpétrer le dialogue. l'apprentissage prend place, occupe un temps qui était dévolu hier à combler l'absence. l’apprentissage se déploie, au bord des balcons et par les ondes nerveuses. il y aurait mieux, que les mots que nous choisissons. il pourrait y avoir plus clair, plus sage, mais peut-on vraiment ne