Aujourd'hui, c'est mercredi, et il y a du gris sale partout. gris sale le temps dans le jardin abandonné, gris sale le sommeil cette nuit, gris sale dans mon ventre et dans ma tête. gris sale comme l'espoir évanoui de jours meilleurs, comme l'eau dans un tunnel de métro américain. comme la poussière éternellement renouvelée sur des étagèr
Fomahault
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20/03/2010
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Mode, Art & Design
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J'appartiens à cette génération de dinosaures qui a vu l'informatique pénétrer notre quotidien. j'en ai connu les balbutiements, je l'ai vu faire ses premiers pas. je me souviens de mes études, quand les analystes programmeurs se baladaient avec des élastiques enroulés autour du poignet pour réunir les cartes perforées, puis de mon premie
Marianne coupa le moteur du vieux 4x4 qu'elle venait de garer devant le minuscule parvis de sainte rita de foncroze. lorsque les essuies glace cessèrent de hacher son horizon, elle constata avec mélancolie que dans le crachin d'octobre la petite église était plus laide que jamais. dire que sainte rita de foncroze ne présentait qu'un mince int
La vieille dame est furtive. elle s'immisce dans le coin du regard et disparaît aussitôt que j'essaye de focaliser ma vision de myope sur son visage émergeant de son tablier à fleur. c'est un de ces tabliers que portent encore certaines très vieilles dames et les « tatas » dans quelques écoles, en mauvais nylon, la patte de boutonnage sur l
Le chaton blanc a grandi sans séquelle de ses effroyables blessures. la peau brûlée de ses petites fesses a pelé en molles écailles noirâtres, laissant place à un épiderme nu, rose et souple qui s'est rapidement couvert d'un fin duvet doré. la surface de ses coussinets roussis s'est détachée alors que je les enduisais de crème cicatrisa
(le premier épisode de cette histoire est ici) cette année, je n'ai pas vu le tablier à fleur glisser dans le jardin, d'ailleurs, je n'ai pas non plus vu le jardin bien souvent, occupée que j'étais à soigner des chatons perdus. le potager écrasé par la chaleur d'un été de plomb a dépéri faute d'arrosage, ne livrant à notre convoitise q
Maman est partie. il a fallu du temps, et quelques petites pilules rose pour qu'il arrête de pleurer, pour qu'il accepte son départ, pour qu'il comprenne qu'il ne serait pas aussi seul qu'il le croyait. il m'a fallu du temps pour le retrouver, pour apprendre à lui parler, et à l'écouter. il nous a fallu du temps pour nous souvenir qu'il était
Il a une tête de brute, sous les cheveux coupés ras, le nez cassé d'un jeune boxeur déjà viré pour dopage, les yeux petis et rapprochés, le front bas. il parle avec l'accent marseillais des quartiers nord, avecle débit traînant d'un type qui a pris trop de coups dans la tête. il porte un blouson de l'om, et ça, pour moi, c'est rédhibito
Visite à l'hôpital, une chambre dans un grand couloir, elle jouxte celle dans laquelle l’esprit de ma mère disparait peu à peu. c’est la même chambre, verte, aseptisée, avec dans le lit une autre femme très vieille, éthique, perfusée, oxygénée. au mur, un écran de télévision qui diffuse l’émission culte de france2 du dimanche m
Dans l’ombre noire de …. oh oh, c’est le début d’une histoire qui nait dans mon cerveau, je le sais, je reconnais cette sensation particulière dans ma tête, elle ressemble exactement à une démangeaison de la voute plantaire quand on est chaussé de bottes lacées, dont on sait que, le temps qu’on se déchausse, elle sera passée. c