Arrogante et lionne elle danse la chaconne face à son digone cette nouvelle antigone au regard de belladone referme son cassone de libre personne elle devient la matonne la divine démone affecte aux maronnes se pense syntone la sauvageonne dans un rôle de madone a visage de gorgone s’emprisonne.

Pour un soir quelques mots légers porteurs d’espoir quelques mots légers accrochés au voile quelques mots légers au firmament des étoiles quelques mots légers sur tes lèvres, déposés quelques mots légers comme gouttes de rosée quelques mots légers pour te choyer quelques mots légers pour t’aimer

Trente-six visions, trente-six visages, douleurs figées, femmes sans âge passées sous le joug séminal. trente-six identités, trente-six souffrances, sourires amers, pleurs d’errance marquées du sceau de l’animal. trente-six visages, trente-six identités, cris d’effroi, mères violentées corps mutilés, sous l’empreinte du dominateur

Depuis son entrée dans la vie il a crié bien des fois de joie mais aussi d’effroi. hurlement de l’enfant battu protégeant une mère dans la peur. sacrifice responsable de l’aîné pour une condition non reconnue. désamour d’une fille pour son père abattu. amitiés, amours vraies maintes fois perdues l’animal blessé clame sa douleur.

La leçon du miroir vers le miroir il jette un regard visage moire matin sans accessoire avant le feu du rasoir jamais de mémoire a-t-on vu tel couard préférant les échappatoires aux accoudoirs des fauteuils du pouvoir position jubilatoire que de laisser choir tout élan manipulatoire ses mains sont noires ombres notoires d’un passé illusoir

Nous inventions la vie, sans interdit dans le regard. nous nous sommes donnés, libres, virginales. les mots les plus rares, ecrivions en capitales. ton visage engravé au fond de mon cœur, rime avec le verbe aimer me souvenir est mon envie. instants de bonheur, joie retrouvée, nous lient à tout jamais.

Malmené par la vie tu traînes ta misère en épreuve nécessaire. sur les chemins mal carrossés, tu erres en nomade de l’amour. vagabond advenu tu hantes les ruines de nombres désamours. insatiable voyageur le cœur en besace tu reprends ton malheur. homme nu aux plaies béantes tes bras forts restent ouverts. tu offres ta large poitrine aux

D’un regard digne il balaye sa vie il ne voit qu’une ligne une seule intemporelle il n’a pas dévié authentique vitale simple immuable elle est droite trajectoire achevée chemin optimal entre deux origines étroites ligne de vérité et de certitude horizon de calme et d’ennui illusion éternelle immobile de langueur et de lassitude tel u

Dans cet habitacle, tu es là désirable incertaine, hésitante, vulnérable luttant contre cette lame de fond ma main s’ouvre, ta main s’abandonne premier échange de nos profonds nos corps se parlent, s’effleurent un silence, une dernière retenue de fermer mes yeux, ta demande n’osant penser à ce que tu me donnes de tes lèvres furtives

Toi, l’empathique tu me diagnostiques un cercle vicieux et névrotique je deviens le maléfique mon cas est clinique. ta conduite à risque limite critique issue problématique quelque peu pathologique de composants chimiques. nul trouble psychique aucun anxiolytique perturbe l’eve biblique en toute logique c’est un classique. miroir magique