Tu vois la dégringolade s'accélérer l'effondrement ne connait pas la crise
deux versions : collage/dessin
dominique dieterlé
dominique dieterlé
la poésie, l'écriture, l'engagement, la pensée tranformatrice ont une grande place dans ma vie, j'ai envie de partager cette façon de voir autrement le monde avec ceux qui le veulent
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ANISARA
Chroniques, poésies, photos, créations pour illustrer mes voyages, mes rencontres avec les humains solidaires, avec l'Art et les cultures, ici et partout ailleurs. Livres parus à ce jour : "lettres d'Anisara aux enfants du Togo" (Harmattan), "Villes d'Afrique" et "Voyager entre les lignes" (Ed. Le Chien du Vent)
dominique dieterlé
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Depuis :
25/09/2008
Categorie :
Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
Comme empierrés au cœur d’invincibles forteresses, nous voici donc bardés de certitudes, assaillis d’ogres guerriers, mâchés de dents serrées à la surface des ombres. nous croyons, nous savons, nous affirmons. ainsi nous oublions que l’art de l’absolue vérité n’est pas un absolu, n’est pas une vérité. encore moins un art. c
Sortie ce matin premier avril à six heures. visite à pied de la petite ville sur des ponts branlants, dans des quartiers où les grands hôtels côtoient des chemins de cabanes près du temple les femmes attendent le passage des bonzes pour leur offrir des nourritures terrestres, le soleil se lève, il fait doux. je m'assieds sur une pierre pour
Observer les fourmis dans l'espace mortuaire du temple rester au bord de l'étang où trois nénuphars attendent leur épanouissement s'adosser à un tronc entre la route et les cigales s’arrêter boire une bière fraîche en compagnie d'un petit chat lao grimper un escalier secret, vers le tambour d'un temple secret regarder les pêcheurs ramass
L'arbre-oiseau déployé arpente la terre sèche de nos indifférences ou alors ... l'arbre-oiseau se débine avant qu'tout ait cramé
Le noir est toujours beau, dans nos têtes, dans nos vies, on n'a pas peur des ombres, on n'a pas peur des nuits mais au brûlot des mots, à la cendre des peurs, aux puits sans fond d'humanité notre non sera majuscule espérant ce rouge léger qui survole nos désirs en pétales de joie on attendra le beau temps des cerises encore une fois
J'ai neuf ans, et jamais vu la mer. on roule toute la nuit. au petit jour ma mère me réveille : "viens voir". on franchit la dune. c'est l'immensité. l'absolu, absolument. la vibration grondante d'un infini qui s'ouvre au soleil. alors moi je dis : "je ne savais pas qu'il y avait des barrages sur la mer". puis c'est une autre plage où mon père
Paisibles ils sont assis sur le bord de l'étang le feu ne brûle pas, la fumée ne cache pas de ruines l'explosion ne provoque aucune terreur ils sourient à leur liberté tranquille ensemble ils repartiront sans mal, se tenant par la main la guerre ne les concerne pas c'est ailleurs c'est trop loin de nous
Quelle température de brume rend le ciel à sa couleur secrète ? quelle étreinte métallique fige les forêts ombrageuses ? quand la terre ne mord plus, elle se fond quand l'air ne domine plus, il s'efface alors l'œil se revêt de l'or des papillons mais la danse est finie.
Le pays s'est retrouvé dans la mémoire d'un rêve noir et divisé les hachures de nuit mangent le ciel sans nom le voyage est fini
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