En ce temps là le charbon était devenu aussi précieux et rare que des pépites d'or et j'écrivais dans un grenier où la neige, en tombant par les fentes du toit, devenait bleue. pierre reverdy - la lucarne ovale photo : pierre durtal
Pierre Durtal
Pierre Durtal
Ecrivain, scénariste. Auteur de "La grammaire du chaos" (Babylon Press)
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16/02/2010
Categorie :
Littérature, BD & Poésie
Articles à découvrir
Et depuis nous scrutons la nuit fade et nuageuse dans l'espoir qu'avant l'aube en ce ciel déserté, s'illuminant à chaque brasse, une nageuse conciliera l'amour avec la liberté. robert desnos (la liberté ou l'amour ! - 1924) photo : willy ronis - mouche (1946)
- pour qu'une chose soit, demandai-je alors, la ferme conviction qu'elle est, suffit-elle ? il répondit : "les poètes le croient. cette ferme conviction, dans les siècles d'imagination, remuait les montagnes ; mais peu nombreux sont ceux capables, en quoi que ce soit, d'une conviction véritable." william blake - le mariage du ciel et de l'enfer
Une perte peut aussi être vécue comme un allègement. diminuer la quantité permet d'augmenter la qualité. prends le temps de laisser décanter. contiens ta colère. modère tes passions capacité à entrer dans un flux nouveau et fécond. resserrer pour préparer une expansion future. rééquilibrer les forces en présence et rechercher un équ
Il y aura toujours un petit garçon et son ours en train de jouer...
Je crois qu'à l'instant d'après la mort la réalité nous apparaîtra enfin. les cartes seront enfin retournées, la partie terminée, et nous verrons clairement ce que nous avions seulement soupçonné, entrevu dans un miroir, obscurément. c'est ce que dit saint paul. c'est ce que dit le bardö thodol. c'est ce que dit winnie l'ourson : nous no
Je ne veux pas que tu sois triste puisque tu sais que je le suis, ma lointaine, moi qui ne puis ignorer que l'amour existe depuis que mes jours et mes nuits de tes yeux mirent l'améthyste et m'agitent cette batiste qui voilait ce que je poursuis... amèrement ma bouche avide baise une place que je vois : mes mains se perdent dans le vide où se pe
"... et maintenant, comme il se retournait pour la regarder et qu'il aperçut sa silhouette familière, précieuse, fugitive, qui disparut sur-le-champ à tout jamais, il ressentit pendant un moment le choc d'un désir sans espoir dont l'unique charme et l'unique richesse résidaient dans son inassouvissement." vladimir nabokov - le don photo : wil
Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville ; quelle est cette langueur qui pénètre mon coeur ? ô bruit doux de la pluie par terre et sur les toits ! pour un coeur qui s'ennuie, ô le chant de la pluie ! il pleure sans raison dans ce coeur qui s'écoeure. quoi ! nulle trahison ?... ce deuil est sans raison. c'est bien la pire peine de n
Lorsque le bûcheron pénétra dans la forêt avec sa hache, les arbres se dirent : ne nous inquiétons pas, le manche est des nôtres. pierre marchand, cité par bernard wallet (ed. verticales) tableau : gustav klimt - forêt de bouleaux en automne (1901)
"la mélancolie, c'est le bonheur d'être triste." victor hugo tableau : "mélancolie" - edvard munch (1894-95)