"il faut vous arrêter." une blessure au genou me contraignait à renoncer à la course à pied. tous les spécialistes semblaient s'être accordés : "pratiquez le yoga. la relaxation, la respiration, la détente, les assouplissements, la proprioception". trop de mots étrangers, j'étais emprisonnée. ces mots me refermaient l'accès à un horizo
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Verser les lettres en paillettes, rouler les mots dans la farine, pétrir l'image sans lisser les grumeaux. Laisser lever la métaphore et ses rugosités. Enfourner et déguster.
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31/08/2014
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Littérature, BD & Poésie
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Il s'appellerait clyde ou ferdinand et moi je l'appellerais pierrot. on vivrait en rouge et bleu, des filtres plein les yeux. il y aurait : des vies volées, des 404 brûlées, des plages incendiées ; des hommes à abattre, des cartes à battre, des armes à trafiquer et des mèches à allumer. on ferait les 400 coups et ce serait toujours l'été
...non placent. depuis quelque temps, j'ai l'impression de voir double - je parle de films, pas de vision. en regardant the humbling, le dernier barry lewinson, qui réunissait l'infatigable - mais usé jusqu'à la lie de la comédie - al pacino et la très fraîche - quoique séductrice et un brin hystérique - greta gerwig, j'ai eu la pénible im
Était-ce une pulsion voyeuriste qui me poussait à aller voir amy ? en regardant la bande-annonce, j'ai d'abord entendu une voix ressuscitée - bien trop brièvement pour que je puisse en être comblée, aux échos hypnotiques. appâtée, donc, je me suis mise à lire les critiques précédant la sortie du film en france (une mauvaise habitude, qu
Les films d'espionnage en général et les james bond en particulier . j'ai toujours adoré regarder les james bond, surtout ceux avec sean connery et roger moore, mais dès qu'entrait en jeu une quelconque société secrète, genre le spectre, je peinais à suivre l'intrigue. soit mon intelligence était limitée - j'étais trop laborieuse à comp
C'était un bon copain. hyper-soleil à l'aplomb sur une vie désert de plomb. hyper-présence de lui miroir d'absence de l'autre. tout son talent consistait à ne rien viser. c'était un bon copain. sa vie sans pompe ni lyrisme tournait comme des aiguilles autour du cadran arrondi. rien ne marquait son esprit, il restait là à regarder sa chienne
Il y a des vies qu'on aimerait rembobiner, le problème est de savoir où commencer. a partir de quand la chose s'était-elle précisément gâtée ? l 'histoire s'était-elle progressivement dégradée ou juste rompue avec brutalité ? etait-ce déjà fichu avant-même que ça ait commencé ? s'aimer, c'était d'emblée tout ruiner ? il y eut tant
Vous arrive-t-il de rêver des morts ? je rêve des êtres chers et défunts ; au réveil, je n'ai de regret que d'avoir perdu le sommeil qui les avait laissés vivre en moi, ces êtres disparus. apparitions avec lesquelles j'entretiens parfois des conversations, avec lesquelles j'observe des étreintes et qui ne sont jamais ni assez longues ni ass
Dans le train, je m'ennuie ferme - et c'est peut-être bien la seule chose de ferme que je puisse appréhender, tout le reste n'étant que vertige et instabilité. j'essaie de m'endormir ou de rêvasser, je parviens même quelquefois à m'assoupir, mais je lutte surtout contre une vague nausée. la sensation de brouillage des repères et de lassitu
L a ville est hyper-réelle à vous en donner des nausées. les voitures, vieux tas de métaux malodorants et crasseux foncent avec leurs lumières allumées sous la pluie. je distingue tout des ampoules, des verres striés, des contours chromés. clochards, êtres égarés, hommes pressés. les conversations bourdonnent, les parapluies avancent to