La musique actuelle française et les supports de diffusion
La musique française se doit actuellement d'intégrer de nouveaux paramètres : les majors qui durcissent la pression (pour les artistes ayant signé chez Universal, EMI et consorts), l'exception culturelle qui promeut la diffusion de musique française sur les radios, mais également la criminalisation des concerts, etc. Les temps sont durs comme on dit, voici un petit aperçu des différents supports de diffusion à disposition des artistes français.
Radio
Exception culturelle oblige, l’État intervient en fait auprès des radios, pour leur imposer des quotas de diffusion des œuvres d'expression française, via le CSA. Ce système très franco-français a pour but de promouvoir et de tenter de protéger la scène de création française, en imposant un quota de 60 % de diffusion d’œuvres d'expression française, dont un minimum de 10 % de nouveaux talents.
Vidéos et Internet
La crise des majors (souvent nommée à tort "crise du disque") pousse la plupart des artistes français à miser désormais sur l'image et à tourner de nombreux clips de musique pour promouvoir leurs chansons. Qu'ils soient diffusés à la télévision sur des chaînes musicales (pour les plus gros artistes), ou sur Internet via Vimeo ou Youtube relayés par les réseaux sociaux (Facebook et Twitter en tête), le nombre de clips a augmenté de manière fulgurante. Désormais, la présence physique d'un artiste implique également une présence virtuelle, et même si MySpace semble mort et enterré, de nombreuses plateformes dans le même esprit ont vu le jour afin de permettre aux artistes et aux labels de promouvoir eux-mêmes leur musique. C'est le cas notamment de Bandcamp, qui a vu son nombre d'utilisateurs actifs exploser après la mise à jour du nouveau MySpace, ou bien encore de sites comme ReverbNation.
Les concerts
Malgré tout, le meilleur moyen de diffusion qui puisse exister reste les concerts, où les artistes peuvent difficilement tricher et où le public peut vraiment juger (à sa façon) de la qualité d'un artiste ou d'un groupe. Bien que la criminalisation des concerts se soit banalisée dans la plupart des villes de France (dont les habitants préfèrent de loin regarder Koh-Lanta ou Secret Story en paix, etc.), de nombreux groupes continuent de tourner sans relâche.
En effet, voilà le nerf de la guerre et voilà ce qui permet vraiment aux artistes et à leur scène de pouvoir (sur)vivre et de diffuser leur musique de la manière la plus efficace qui soit : à l'énergie dépensée sur scène et sur l'asphalte.
C'est ce qui a permis de révéler des groupes tels que Guerilla Poubelle, Charly Fiasco ou encore Nina' School au sein de l'Hexagone.