Tierno Monenembo : biographie
L’auteur d’origine guinéenne Tierno Monémenbo traite en grande partie dans ses ouvrages de l’Afrique ainsi que de la culture Peul. Il est la preuve de la qualité de la littérature franco-africaine. Il s’indigne, se bat et appelle le monde à se rendre compte des problèmes en Afrique et en Guinée son pays natal.
Premiers pas
Le 21 juillet 1947 est né Thierno Saidou Diallo, que l’on connait sous le nom de Thierno Monémenbo ou Tierno Monémenbo, à Poredaka en Guinée. En 1969, il quitte son pays natal, pour fuir la dictature d’Almed Sekou Touré (1922-1984), en se rendant à pied au Sénégal et par la suite poursuivra son voyage. Il suivra des études en Cote d’Ivoire avant de rejoindre la France en 1973. Il préparera une thèse à l’université de Lyon qui lui permettra d’obtenir un doctorat en biochimie. Il l’enseignera dans différents pays comme le Maroc et l’Afrique du Sud. Tierno Monémenbo vivrait semble-t-il en Normandie et possèderait une résidence à Cuba. Il partage sa vie entre l’enseignement et l’écriture.
Sa carrière
En 1979, Tierno Monémenbo publie son premier ouvrage aux éditions du Seuil "Les crapauds-brousse" qui intéresse beaucoup de personnes. Il faudra attendre 1986 pour qu’il publie un nouvel ouvrage toujours aux éditions du Seuil "Les écailles du ciel" et à ce jour il a écrit 10 ouvrages. Son dernier ouvrage en date est "Le roi de Kahelé" paru encore une fois aux éditions Seuil. Cet ouvrage, qui a reçu le prix Renaudot en 2008, est l’histoire de l’explorateur et aventurier français Aimé Olivier de Sanderval (1840-1919) retracée avec beaucoup de talent et de génie par Tierno Monémenbo. Le prix Renaudot que "Le roi de Kahel" a reçu est une récompense importante pour tous les auteurs francophones et en particulier pour les auteurs d’origine africaine.
Son action
Tierno Monémenbo est un homme de science et de lettres très impliqué dans les conflits mondiaux. Il n’hésite pas à s’exprimer publiquement sur des sujets comme en 2008. L’année d’après il écrit dans le journal français "Le monde" son indignation sur le massacre de plus de 150 civils en septembre 2009 en Guinée. Il prend à partie le monde sur ce problème "La Guinée se meurt, le monde a le droit de le savoir, le monde a le devoir de s’en indigne". Des paroles qui montrent la grandeur d’âme de cet auteur qui mérite l’admiration !