Tahar Ouettar : biographie
En Algérie contemporaine, plusieurs écrivains et artistes se détachent parmi les nombreux auteurs à succès. Entre autres noms qui se détachent de suite, figurant comme incontournables, nous trouvons notre auteur Tahar Ouettar. Né à Sedrata en 1936, il emménage ultérieurement à M'daourouch, d'où il commence à se faire connaître comme auteur prolifique.
Premiers pas
Retour sur la carrière d'un des auteurs d'Algérie les plus connus, tant comme auteur d'essai que de nouvelles ou encore de scénarios et de pièces de théâtre. Nous pouvons l'entendre parler de son enfance en terme plutôt positif, puisqu'il dit qu'étant né dans la campagne, au sein d'une famille où il était l'un des enfants parmi les quatre, avoir apprécié le fait que son père place deux de ses enfants dans une école de langue française, et les deux autres dans une école où l'arabe était pratiqué. À la suite de quoi, ajoute-t-il, cela lui a permis de vivre dans la pureté de sa vie à lui, et de celle de sa famille. Tout en apprenant le coran par cœur, il dit en avoir éprouvé la beauté, mais aussi, et peut-être surtout, l'éloquence. Nous savons que ses études le mènent dans un premier temps dans la grande ville de Constantine, plus précisément à l'institut Ben Badis. Par la suite, à partir de l'année 1954, peu de temps avant les événements dramatiques de la guerre d'Algérie, il déménage dans la capitale tunisienne, à Tunis en l'occurrence. Au cours de la décennie des années 1950, par conviction autant que par militantisme, il adhère au parti socialiste, influencé sans doute par ses nombreuses lectures de récits épiques et imagés des auteurs qu'il affectionne alors. Se disant lui-même grand lecteur, il dit encore connaître parfaitement, sur le bout des doigts, des œuvres entières de ses auteurs favoris.
Sa carrière
Comme écrivain algérien, il commence, à partir de l'année 1955, à faire paraître des nouvelles dans les journaux locaux. Parmi celles-ci, en effet, celle intitulée "Noua" marque un tournant décisif dans sa carrière puisqu'elle fait directement l'objet d'une adaptation cinématographique. Ensuite, sans jamais différencier nettement son côté journaliste de son côté écrivain, on le voit fonder lui-même deux journaux, l'un en 1963, l'autre en 1972, soit pratiquement dix ans plus tard. On peut dire qu'en général, dans toute son oeuvre, Tahar Ouettar s'efforce ainsi de privilégier la réalité de la vie, la sienne propre comme celle de tous ceux qui l'entourent. Mais il le fait en prenant en compte ce réel dans toutes ses dimensions, sociales, économiques comme politiques. Par ailleurs, il est devenu, depuis l'année 1989, président de l'association Aljahidhiya, œuvrant dans le domaine culturel encore un peu plus.