Stephane Mallarme : biographie
Stéphane Mallarmé est un poète français du XIXe siècle. Son œuvre a été déterminante, malgré sa brièveté, pour la poésie moderne. Étienne Mallarmé, dit Stéphane, est né le 18 mars 1842 à Paris. Il perd sa mère en 1847 et entre en pension dès 1850.
Premiers pas
En 1860, Mallarmé échoue au baccalauréat, mais obtient un certificat d'aptitude au grade de bachelier.
Mallarmé juge son premier emploi en tant que surnuméraire chez un receveur de l'Enregistrement à Sens, comme un "premier pas dans l'abrutissement".
En 1862, il rencontre une jeune gouvernante allemande, Marie Gerhard, qu'il épouse en 1863 avant d'être chargé de cours d'anglais au lycée de Tournon.
Sa carrière
En 1864, Mallarmé commence l'Hérodiade qu'il délaisse en 1865 pour "Un intermède héroïque", dont le héros est un Faune. Il compose Brise Marine en 1865, poème entre soif d'idéal et hantise du Néant, thèmes chers à Rimbaud et Baudelaire.
De 1866 à 1869, Mallarmé est en proie au doute, il confie néanmoins à Aubanel : "j'ai jeté les fondements d'une oeuvre magnifique...il me faut vingt ans."
Renvoyé du lycée de Tournon, il est nommé à Besançon. En 1867, chargé de cours au lycée d'Avignon, Mallarmé s'initie aux études linguistiques. Il écrit le conte Igitur.
Les rencontres avec les artistes contemporains jalonnent la vie du poète (Villiers de l'Isle-Adam, Rimbaud, Manet, Hugo, Zola), les réunions du mardi chez Mallarmé deviennent incontournables.
C'est à partir de 1883 que Mallarmé devient célèbre. Verlaine reproduit 7 de ses poèmes dans Lutèce, les Poètes Maudits tandis que Huysmans cite et loue Mallarmé dans "A rebours". En 1884, Mallarmé est nommé professeur d'anglais au lycée Janson-de-Sailly.
Dans les années 1890, Mallarmé multiplie les conférences. Il prend sa retraite de l'Enseignement en 1893 et décède le 9 septembre 1898. Il repose près de Valvins.
Son Action
En quête de l'oeuvre pure, Mallarmé compose l'Azur qui fera partie des poèmes parus dans Parnasse contemporain (ainsi que Fenêtres,Brise Marine ou Epilogue) en 1866. Mallarmé compose "Le vierge", "Le vivace", un de ses poèmes les plus connus, en 1885. La poésie se dévoile laborieuse, travail sur le langage, les sonorités comme la syntaxe. Le sonnet en yx, travaillé pendant vingt ans et paru en 1887, dans Le Tryptique de sonnets, collectionne les mots rares "[...] nul ptyx./ Aboli bibelot d'inanité sonore". La poésie de l'hermétisme est vécue comme l'expérience du travail précédant à l'écriture. En 1894, Debussy dépose le prélude à " L'Après-midi d'un Faune". Mallarmé est élu Prince des Poètes après la mort de Verlaine en 1896. En 1897, Mallarmé envoie à des amis les épreuves d'Un coup de dés, poème graphique, expérience limite du symbolisme, défi à la poésie moderne qu'il préfigure.