Roger Gilbert : biographie
Roger Gilbert Lecomte traîna, toute sa vie, une réputation de poète maudit. Il est né à Reims en 1907 et décéda à l'âge de 36 ans. Il décida, très jeune, de brûler sa vie en recourant aux pires subterfuges (tels que la privation de sommeil). Figure de proue du parasurréalisme, il était convaincu que l'inspiration devait se faire à ce prix.
Premiers pas
Au départ, ils étaient cinq adolescents (Lecomte, Mayrat, Daumal, Vailland et lui même) . Ils étudiaient ensemble au lycée de Reims et se réunissaient, se surnommant les Phrères simplistes. Ils s’interrogent sur ce qu'ils voient ou ressentent et le retranscrivent au travers d'écrits poétiques. Ils usent de drogues, multiplient les excès, quitte à s'autodétruire.
Sa carrière
Son éditeur, Léon Pierre Quint, qui croit en lui, lui apporte un confort matériel. Il le publie.
En 1933, il écrit "La Vie, l'Amour, la Mort, Le Vide et le Vent" (son premier récit publié à l'époque). Quatre années plus tard, "Le Miroir Noir" est édité.
Mais, c'est après sa mort que ses oeuvres seront réellement portées à la connaissance du grand public par les différents éditeurs.
En 1955, sort un nouveau recueil intitulé "Testament".
Puis, onze ans après, en 1966, un nouveau titre est diffusé, "Monsieur Morphée empoisonneur public". En 1971, deux écrits sont publiés : un livre dont le titre est "Arthur Rimbaud" en hommage à une autre poète maudite et "Correspondances".
À partir de 1972, deux nouvelles oeuvres paraissent (Tétanos mystique en 1972, L'Horrible Révélation… la seule en 1973).
En 1974 et 1977, deux tomes de ses Œuvres complètes sont édités. A partir de 1977, les écrits de Roger Gilbert Lecomte connaissent un vrai succès auprès du public ("Caves en plein ciel" et "Neuf haï kaï" en 1977, "Poèmes et chroniques retrouvés" en 1982, "Lettre à Benjamin Fondane" en 1985, "Mes chers petits éternels" en 1992, "Joseph Sima" en 2001).
Son action
Roger Gilbert Lecomte laisse derrière lui l'image d'un poète en autodestruction, en mal de vivre. En raison de son refus d'adhérer au surréalisme, son oeuvre fut contredite par André Breton. Ceci explique sa reconnaissance tardive par le public et à titre posthume. Il fut enterré à Reims.