Robert Bresson : biographie
Robert Bresson est un scénariste et réalisateur Français. Il est né le 25 novembre 1901 en Auvergne. Il est décédé le 18 décembre 1999 à Droue-sur-drouette, en Eure et Loire. C'est l'un des plus grands réalisateurs Français. Il a mis au point la théorie du cinématographe, théorie qui donnera naissance à de véritables chefs- d'oeuvre du septième art.
Des débuts au cinématographe
Son enfance est fortement marquée par une éducation catholique dont son œuvre sera profondément imprégnée. Robert Bresson est d'abord peintre et photographe. Il réalise un court métrage en 1943, "Les affaires publiques". Selon son souhait, ce film reste invisible, mais la cinémathèque en garde une copie. Puis, son premier film, "Les anges du péché", sort en 1943, alors qu'il vient de passer un an de captivité en Allemagne. Il a déjà plus de 40 ans. Une lecture de "Jacques le fataliste" de Diderot lui inspire "Les dames du bois de Boulogne" en 1945. Les dialogues sont signés Cocteau. Mais Bresson est déçu par le jeu des actrices, notamment par Maria Casares à qui il reproche d'en faire trop.
La théorie du cinématographe
Bresson décide alors de ne plus travailler qu'avec des non-acteurs qu'il nomme ses modèles. Il cherche une "interprétation absolue", et l'obtient en faisant de nombreuses prises, épuisantes pour ses modèles qui accèdent ainsi à une sorte de pureté dans l'interprétation, tant la voix et les gestes sont épurés et justes. C'est à partir de là que son idée de cinématographe apparaît. Défendu pas des acteurs non professionnels, le cinéma de Bresson accorde une égale importance au son et à l'image. Techniquement, il privilégie l'absence de balayage de la caméra et des travellings, de préférence de trois quarts. Bresson détermine l'importance du hors-champs. Il développe cette théorie dans un ouvrage paru en 1975, "Notes sur le cinématographe".
"Au hasard Balthazar"
Naîtront les chef d'oeuvres qu'on connaît :
- "Journal d'un curé de campagne", adapté du roman éponyme de Bernanos. - "Un condamné à mort s'est échappé" avec lequel il remporte le prix de la mise en scène à Cannes en 1956.
- "Le procès de Jeanne d'Arc", reconstitution historique du procès et de la mort de Jeanne... "un film monde".
En 1966, il signe l'un de ses plus grands films, voire son plus grand film, "Au hasard Balthazar". Film complexe, Godart l'appellera le "Film monde". A travers la mort d'un âne, Bresson tire une métaphore sur la présence du mal dans le monde.
Suivront "Mouchette", "Lancelot du lac", "Le diable probablement"... En tout, il signera treize films et presque autant de chefs-d'oeuvre.
A noter que son dernier film, "L'argent", se fera huer au festival de Cannes en 1983. C'est un réquisitoire sur la société française.