Plaques émaillées : technique et application
Si les premières techniques d’émaillage remontent à l'Antiquité, la plaque émaillée en tant que support de communication publicitaire connaît son heure de gloire dans la première moitié du XXe siècle. Une multitude de marques l’ont ainsi utilisé pour leur "réclame". Alors support publicitaire par excellence, elle est devenue avec le temps objet de collection.
D’abord, un morceau de tôle
Avant de devenir "plaque émaillée", le support est découpé dans des plaques de tôle, puis préparé (Entre autres, décapage et perçage de trous pour accrocher la future plaque). Une couche initiale d’émail est appliquée sur la plaque, ce premier traitement de surface garantissant la qualité et la conservation du produit final. Puis, vient l’émaillage à proprement parler qui va lui donner son graphisme et ses couleurs.
Les pochoirs et mélanges d’émails
En utilisant différents pochoirs, on dépose successivement sur la plaque plusieurs mélanges d’émail en poudre, chaque mélange correspondant à de différentes couleurs souhaitées. Après chaque dépôt d’émail, la plaque est chauffée à plus de 800 degrés, ce qui va fixer l'émail, et donc, la couleur. Cette opération est répétée pour chaque couleur. Le procédé garantit à l'objet une longue conservation.
Des avantages qui séduisent les publicitaires au début XXe siècle
Utilisée dès 1850 pour certaines signalétiques (plaques de noms et de numéros de rues, notamment), la plaque émaillée va séduire les publicitaires du siècle suivant qui plébiscitent sa longue durée de vie et son adaptabilité (taille, forme, usage intérieur ou extérieur). Sa production devient industrielle dans les années 20, et la plaque en émail va envahir les rues jusqu'aux années 70. Une multitude de marques "historiques" (Peugeot, Ricard, La Vache qui rit, etc. ) recourront à ce support dont la production aura atteint son apogée dans les années 30.
La plaque émaillée victime de la présence croissante des médias
L’utilisation de la plaque d’émail perdurera dans l’après-guerre, mais le développement d’autres médias (radio, presse écrite, télévision) va, dès les années 60, marginaliser sa production, évolution qui se confirmera tout à fait dans la décennie suivante. La plaque émaillée n’a cependant pas disparu, puisqu’elle est devenue objet décoratif… sinon, objet de collection. Et si vous souhaitez acquérir une reproduction d'une plaque ancienne "Banania" ou "Licence IV", sachez qu'il existe des prestataires spécialisés dans la reproduction (et aussi la création personnalisée) de plaques émaillées.