Philippe Leotard : biographie
Né à Fréjus en 1940, et mort à Paris en 2001, Philippe Léotard était un acteur et chanteur français. Frère de l'ancien ministre François Léotard, à qui il ne ressemble que fort peu à première vue, il représente pour le public français le type même de l'artiste qui brûle sa vie par les deux bouts. Présentations.
Premiers pas
Aîné de sept enfants, Philippe Léotard suit des études de Lettres supérieures au lycée Henri IV. Il obtient une licence de lettres à la Sorbonne et devient professeur de lettres et de philosophie. En 1964, il fonde le Théâtre du Soleil avec Ariane Mnouchkine, avant de faire ses premiers pas au cinéma en 1970.
Sa carrière
Philippe Léotard a joué dans de très nombreux films. Citons "Domicile conjugal" (1970) et "Une belle fille comme moi" (1972) de François Truffaut, "Max et les ferrailleurs" (1971) de Claude Sautet, "La Gueule ouverte" (1974) de Maurice Pialat, "Une semaine de vacances" (1980) de Bertrand Tavernier et Tchao Pantin (1983) de Claude Berri. Mais Léotard a également écrit trois livres (Portrait de l'artiste au nez rouge en 1988, Pas un jour sans une ligne en 1992, et Clinique de la raison close en 1997), et il a surtout enregistré des disques remarquables, parmi lesquels A l'amour comme à la guerre (dont certains titres comme Suave mari magno ou Jeune fille interdite frappent par leur exceptionnelle qualité d'écriture), et Léo chante Ferré, un album de reprises de Léo Ferré, qu'il admirait. Ces deux albums lui vaudront de recevoir le prix Charles-Cros. La mort de Philippe Léotard, suite à une insuffisance respiratoire en 2001, suscitera une vive émotion dans le milieu artistique français.
Son action
Une boutade de Philippe Léotard est restée célèbre : alors que son frère était ministre de la Défense, il s'était désigné "ministre de la défonce". Il surjouait quelque peu ce rôle-là, mais ce n'était pas qu'un jeu. Léotard a été condamné à de la prison avec sursis pour trafic de cocaïne. Mais l'image qu'il laisse est plutôt celle d'un homme qui suivait le précepte baudelairien de s'enivrer toujours, "de vin, de poésie, ou de vertu". Un artiste de la confrérie des Gainsbourg et des Bohringer.