Panorama de Madagascar
Aventuriers passionnés ou explorateurs amateurs, si vous n’avez jamais vu Madagascar, vous n’avez rien vu ! Madagascar est un joyau à elle seule : tel un diamant, elle dévoile ses multiples facettes au détour d’un chemin ou d’une colline. Les paysages se déclinent en un arc-en-ciel de couleurs, dans lequel chaque panorama est un nouveau tableau d’artiste.
Commençons notre expédition par le centre, où les Hautes Terres traversent la Grande Île. Les différentes couleurs s’assemblent tels des fragments de céramique pour constituer une immense mosaïque bariolée. Les rizières s’étalent en escalier sur ces hauts plateaux : un dégradé de vert forme un patchwork intense, dans lequel les canaux entre les parcelles constituent un labyrinthe scintillant. Dans ce décor émeraude, les villages de briques rouges ressortent, et créent des taches pourpres. Des lacs se sont formés dans des cratères, ressemblant à des bouts de ciel bleu échoués. Ensuite, faisons un détour par les Hautes Terres qui abritent la capitale, Antananarivo. Ville pittoresque perchée sur les collines sacrées, «Tana» mêle architecture traditionnelle et occidentale. Les grandes maisons typiques présentent leur façade mordorée à la lumière douceâtre du soleil. Le dédale de rues sans fin s’étale en contrebas. Puis, au détour d’une allée, on peut entendre la rumeur monter d’un marché multicolore, d’où montent des odeurs d’épices et de vanille. De la côte Ouest jusqu’au Sud, la montagne disparaît pour laisser place à un paysage désertique. Seule une forêt sèche supporte le climat aride de ces plaines infertiles. Parfois, des baobabs, emblème de l’île, trônent aux abords des longues routes sinueuses : au crépuscule, des reflets mauves et pastelles viennent ponctuer les écorces de bronze de ces grands sacrés. Sur la côte Est, la forêt tropicale, arrosée de fortes pluies, contraste avec l’atmosphère étouffante du bush épineux de l’Ouest. Cette formidable jungle regorge d’espèces endémiques. Parmi elles, le Ravinala, symbole de l’île : on peut trouver asile à l’ombre de cet arbre du voyageur. Sur les côtes, on peut parcourir les longues plages de sable fin qui ont un air de bout du monde : mer et ciel se rejoignent dans une harmonie chatoyante. Puis, soudain, un éclair de plumes fend le ciel clair : des grèbes, ou des hérons, plongent à tour de rôle, et percent l’eau qui roule en perles sur leurs ailes. Et le soir, l’embrasement du soleil couchant rajoute une nuance à cette palette de couleur.