Michel Ocelot : biographie
Artiste complet, Michel Ocelot est avant tout connu pour son travail d’animation sur de nombreux courts et moyens métrages primés, ainsi que pour son premier long-métrage, "Kirikou et la Sorcière" (1998). Principalement intéressé par l’adaptation de contes de fées et autres récits folkloriques, il est reconnaissable à son style d’animation très particulier et volontairement simple.
Premiers pas
Né le 27 octobre 1943 à Villefranche-sur-Mer, Michel Ocelot accompagne sa famille en Guinée, lorsqu’elle déménage en Afrique durant son enfance. Puis, adolescent, il revient en France et se prend de passion pour l’animation après avoir vu "La révolte des jouets" (1947) de Hermina Tyrlova.
Il étudie les arts décoratifs à l’École des Beaux-arts d’Angers, puis à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, avant de rejoindre l’Institut Californien des Arts de Los Angeles.
Courts et moyens-métrages
Rapidement, il produit son premier court-métrage, "Le Tabac", en 1974. D’un court métrage d’une minute, il passe deux ans plus tard à "Les Aventures de Gédéon", une série de soixante épisodes de cinq minutes.
En 1979, il continue à étendre la durée de son travail, avec le court métrage de 13 minutes, "Les Trois Inventeurs", récompensé par de nombreux prix en festival. En 1981, il revient à un format d’une minute, pour "Les Filles de l’égalité", puis il anime une partie de "Beyond Oil" (1982), un film éducatif d’une vingtaine de minutes.
La même année, il produit le court "La légende du pauvre bossu", récompensé d’un César, puis s’attaque à la série "La Princesse insensible" (13x4mn) en 1983. Suivent alors "Les Quatre Vœux" (1987) et "Ciné si" (8x12mn, en 1989), une série récompensée de nombreux prix en festival. En 1992, il continue d’animer des silhouettes dans "Les Contes de la nuit" pour la télévision.
Cinéma
En 1998, "Kirikou et la sorcière", le premier long-métrage d’Ocelot fait grand bruit et multiplie les récompenses. Deux ans plus tard, dans "Princes et Princesses", Ocelot réunit des épisodes remaniés de Ciné si, puis en 2005 arrive la suite de Kirikou, "Kirikou et les bêtes sauvages".
En 2006, Ocelot s’associe à Mac Guff et a recours à l’ordinateur pour "Azur et Asmar", puis il tourne une vidéo pour Bjork en 2007, alors même qu’il supervise l’adaptation scénique de Kirikou, "Kirikou et Karaba".
En 2010, avec "Dragons et Princesses", Ocelot revient à la télévision, pour cette série de 10x13mn qu’il compile par ailleurs pour le cinéma en 2011 sous le nom de "Les Contes de la Nuit". Bourreau de travail, il s’attaque alors à "Kirikou et les hommes et les femmes", troisième volet de la saga.