Manoel De Oliveira : biographie
Manoel de Oliveira est un réalisateur portugais né le 11 décembre 1908 sous le nom de Manoel Candido Pinto, à Porto, au Portugal. Réalisateur prolifique, Manoel de Oliveira n'a connu le succès que tardivement. Ses films, souvent contemplatifs, spirituels et d'une grande richesse, sont facilement reconnaissables par leur poésie et ont fait de lui une figure majeure du cinéma international.
Ses débuts
Manoel de Oliveira grandit dans une famille bourgeoise et s'intéresse assez tôt au cinéma. Il poursuit ses études chez les jésuites en Galice, puis se passionne pour le sport à l'âge de 19 ans. Il obtient de formidables résultats en saut à la perche et en courses automobiles. Il fait également ses débuts en tant qu'acteur dans quelques films, notamment son premier film parlant portugais, puis se tourne vers la réalisation, grâce à une caméra offerte par son père. En 1931 sort son premier court métrage, un documentaire intitulé "Douro, faina fluvial". Athlète accompli, il continue cependant à produire une série de documentaires, et en 1942, il sort son premier long métrage "Aniki-bobo". Les critiques au Portugal sont mitigées. Les difficultés qu'il connaît dans son pays ne lui permettent pas de produire un nouveau long métrage, et il tourne à nouveau quelques courts métrages. En 1961, il arrive enfin à monter son deuxième film "Acte de printemps" puis un troisième en 1971 : "Le passé et le présent".
Son succès
La fin du régime totalitaire de son pays marque également un renouveau pour Manoel de Oliveira, il est enfin plus libre de créer. En 1975 sort "Benilde ou la vierge mère" puis en 1979 "Amour et perdition" qui, s'ils ne font pas l'unanimité au Portugal, connaissent un beau succès en France, tout comme "Francisca" en 1981 qui fut projeté à Cannes. Le cinéaste enchaîne alors les films comme "Le soulier de satin" en 1985 ou "La divine comédie" en 1991. En 1993, il connaît un immense succès grâce à "Val Abraham" et continue de tourner régulièrement, par exemple en 1995 avec "Le couvent", "La lettre" en 1999, "Le principe de l'incertitude" en 2002 ou "Belle toujours" en 2006. En 2008, il retrace le parcours de Christophe Colomb dans "Christophe Colomb, l'énigme", puis en 2009, il tourne "Singularité d'une jeune fille blonde". En 2010, il présente à Cannes "L'étrange affaire Angélica". En 2008, Manoel de Oliveira a reçu une palme d'or récompensant l'ensemble de son oeuvre.