Le pèlerinage de Compostelle autrefois et aujourd'hui
Le but du pèlerinage de Compostelle ou de Saint-Jacques-de-Compostelle est de se rendre, précisément, à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Galice, en Espagne. Par contre, le lieu du départ est très varié. On s’y rend de France, d’Europe ou même de l’étranger. Le pèlerinage d'aujourd'hui n'a plus rien à voir avec celui d'autrefois. Autrefois, il avait surtout un caractère religieux. Aujourd'hui, il est devenu un phénomène de mode.
Le pèlerinage de Compostelle d’autrefois
Le pèlerinage est né le 25 juillet 813, le jour où un ermite découvre la tombe de Saint-Jacques, un des apôtres, en Espagne. Les catholiques, friands de reliques, viennent le célébrer, d’Espagne puis de France. Progressivement, le voyage, à pied ou à cheval, des pèlerins ou des jacquets est facilité. Des villes, des infrastructures et des lieux d’accueil pour la nuit dans des abbayes ou des hôpitaux sont créés. Au Moyen-Age, le pèlerinage prend de l’ampleur. Est écrit le premier guide de voyage pour les pèlerins et, en 1128, est bâtie la basilique dédiée à Saint-Jacques. Les pèlerins portent la coquille qui symbolise Saint-Jacques, le bourdon (le bâton de marche), la calebasse (la gourde), des médailles servant de passeport et la credencial ou créanciale, le carnet du pèlerin, délivré par le curé de sa paroisse d’origine et prouvant qu’il est bien pèlerin. Le pèlerinage sert à obtenir des grâces ou une réduction de peine pour les prisonniers, être pardonné de ses pêchés, être guéri. À partir du XVIe siècle, le pèlerinage périclite. Les Églises protestantes et catholiques rejettent les cultes des reliques. Il va renaître à partir de 1950 en France, grâce à la Société des Amis de Saint-Jacques.
Le pèlerinage de Compostelle aujourd’hui
Depuis 1987, le chemin est classé "Premier itinéraire culturel" par le Conseil de l’Europe. Les pèlerins y reviennent de plus en plus nombreux.
Les chemins balisés empruntés, les plus connus, en France, partent de Paris, de Vézelay, du Puy-en-Velay ou d’Arles.
Les chemins somptueux sont difficiles, à cause des montagnes. Le pèlerin d’aujourd’hui est bien équipé, avec de bonnes chaussures, un sac à dos et des bâtons de marche. Mais, il porte toujours la coquille et la credencial qui est tamponnée à chaque étape. Elle permet de séjourner dans les abbayes ou communautés religieuses, avec dortoirs collectifs.
Au bout du chemin de Compostelle, est délivrée la compostela qui prouve que vous l'avez fait.
Le pèlerinage s’est embourgeoisé. Certains réservent des chambres d’hôtel ou se font porter leurs bagages à chaque étape par des transporteurs. Le pèlerinage est devenu chic et à la mode.
Il reste des amoureux du pèlerinage, qui le font dans les règles de l’art, pour retrouver Dieu, se ressourcer ou tout simplement pour faire de belles rencontres.