Le Front Populaire : son parcours
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Le Front Populaire a profondément marqué les esprits car il a été le premier gouvernement de gauche au pouvoir. Ce gouvernement effectif de 1936 à 1938 aura mis en place de nombreuses réformes qui sont une des bases de la politique d'aujourd'hui. Cet article va retracer en détail le parcours et l'oeuvre du Front Populaire.
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Les débuts
Du fait de la crise économique mondiale qui a atteint la France en 1931, un fort mécontentement politique perdure, favorisant la montée de l'extrémisme. Le 6 février 1934, la manifestation des ligues anticommunistes et antiparlementaires d'extrême droite à Paris donne lieu à de violentes émeutes. L'opinion publique, les syndicats et les partis politiques se mobilisent pour contre manifester le 12 février.
Après février 1934, les partis de gauche (le Parti communiste, la SFIO et le Parti radical) comprennent qu'ils doivent rester unis contre les ligues et forment un Rassemblement populaire le 14 juillet 1935.
Cette alliance des partis de gauche est mise à l'épreuve pour la première fois lors des élections législatives de 1936. La victoire de ce qu'on appelle dorénavant le Front Populaire (avec à sa tête Léon Blum) entraîne une vague d'espoir dans la population, qui est notamment manifestée à travers des grèves sur le tas des ouvriers.
L'oeuvre
L'arrivée du Front Populaire au pouvoir se suit d'importantes réformes sociales : les Accords Matignon entrainant libertés syndicales et convention collective, mais aussi les deux semaines de congés payés et les quarante heures hebdomadaires. Il se met en place également des réformes économiques avec la nationalisation d'entreprises privées comme la SNCF, l'Office du blé (qui régit le prix des céréales) et la Banque de France (importante pour les tournants financiers).
Cependant, la crise perdure et l'État dévalue le franc à l'automne 1936. Mais cette réaction trop lente ne donne que peu de résultats et entraîne une hausse des prix.
La fin
Le Front Populaire connait des difficultés avec l'opposition haineuse des milieux d'affaires et celle politique de la droite conservatrice.
Dès 1937, le mécontentement populaire est grand, notamment avec la fusillade de Clichy.
De plus, le Parti communiste ne soutient plus le Front Populaire qui a refusé de s'engager auprès des républicains espagnols au moment de la Guerre d'Espagne. Le Front Populaire n'a donc plus la majorité, Léon Blum doit donc démissionner en 1938, cédant la place à la droite modérée de Daladier, au moment où les tensions internationales sont les plus fortes.