La société du spectacle : le propos, l'auteur
Peu d'auteurs contemporains auront marqué le monde de la pensée philosophique comme Guy Ernest Debord. Il a participé à la fondation d'un mouvement qui tient du champ politique et à l'émergence d'une pensée critique contre la philosophie institutionnelle. Nous reviendrons brièvement sur son parcours avant de résumer très sommairement les idées que soulève son livre "La société du spectacle".
L'auteur : Guy Debord
Guy Debord est un écrivain et réalisateur de films né en 1931 et mort en 1994. Il s'est intéressé à plusieurs courants comme le lettrisme en 1951 et se trouve le principal fondateur de l'Internationale Situationniste à partir de 1958. Ce mouvement était principalement composé d'artistes. Il s'agit d'intégrer le hasard et la poésie dans la vie quotidienne en parasitant nos automatismes et nos principes de fonctionnement et d’organisation du monde. En 1967, Guy Ernest Debord publie "La société du spectacle", un pamphlet philosophique et politique sur lequel nous allons nous pencher. Il sortira en 1973 un film d'une durée de 88 minutes reprenant des passages de son livre avec des extraits d'oeuvres qu'il détourne. En 1988, Debord Guy revient sur son essai et le complète de "Commentaires sur la société du spectacle". Il se suicidera en 1994, il était atteint d’un cancer. Certains énoncent que son ami Gérard Lebovici a été assassiné en 1984 et que cela pourrait ne pas être un hasard.
Propos du livre
Ce livre s'inspire notamment des pensées de Georg Lukacs, Karl Marx et Hegel. Il développe la notion d'aliénation basée sur l'économie. Il parle de la marchandisation et du consumérisme. Il évoque la perte des valeurs humanistes et son remplacement par l'image. Il montre comment une régulation, une dénomination des valeurs se fait par limage. La société valorise la représentation plutôt que l'être et s'organise dans le spectacle et l'attribut visuel plutôt que des qualités psychiques, théoriques ou intellectuelles. On retiendra la même année la sortie du Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem.