La doctrine mercantile
/wedata%2F0036787%2F2011-08%2FMonnaie.jpg)
La doctrine mercantile apparaît aux XVIe et XVIIe siècles. Elle est en opposition avec les idées médievales héritées d'Aristote. Elle met en avant la nécessité d'une abondance de monnaie, de main-d'oeuvre, et l'intervention de l'Etat. L'action des mercantilistes s'incrivit dans le cadre de la nation, de l'Etat. Ils furent les précurseurs du capitalisme et du protectionnisme étatiste.
La doctrine mercantile consistait en un ensemble de propositions qu'un gouvernement devait prendre dans le but d'augmenter la richesse, et donc la puissance de la nation.
A - L'enrichissement de la nation
Cet enrichissement devait se traduire par une abondance de métaux précieux (l'or et l'argent provenant du Mexique et d'Amérique du Sud ), et ne peut venir que des échanges entre les nations.
Pour que la balance extérieure du pays soit positive, il fallait que le commerce soit dynamique. Les mercantilistes fondèrent la notion de croissance économique sur la seule demande extérieure.
Les tenants de la doctrine mercantile considéraient que l'enrichissement de la nation profitait à tous. Mais la condition majeure de cet enrichissement était la nécessité d'un état interventionniste.
B - Un Etat interventionniste
L'Etat devait intervenir dans le processus économique afin de faciliter les conditions nécessaires à l'accroissement des échanges.
1 - Il faillait une abondance de main-d'oeuvre
Le peuple devait être obligé de travailler, et l'Etat était donc conduit à réduire les aides aux pauvres.
Il était nécessaire de maintenir des salaires faibles afin d'encourager les entrepreneurs à embaucher, et donc, à produire davantage.
2 - Nécessité d'une abondance d'argent
Cela impliquait des taux d'intérêt faibles. Cette abondance d'argent permettait aux entreprises et maisons de commerce d'emprunter plus facilement.
3 - Les profits devaient être épargnés
Pour les mercantilistes, la croissance économique provenait de l'augmentation des profits, amenant une accumulation de capital financier.
4 - Enfin, l'Etat devait intervenir
L'Etat devait intervenir au niveau des échanges extérieurs en aidant les exportations par des subventions, ou une limitation des règles et taxes douanières.