La basilique Saint-Sernin, à Toulouse : histoire et description
La basilique romane de Saint-Sernin est un monument de Toulouse qui mérite le détour, aussi bien pour l'intérieur que pour l'extérieur.
Histoire
C'est pour honorer la mémoire de Saturnin, premier évêque et martyr de Toulouse qui a vécu au IIIe siècle, qu'une église a d'abord été construite. Au IXe siècle, une communauté de chanoines est créée pour veiller sur le corps du saint. Quand la communauté se trouve à la tête d'un patrimoine considérable au XIe siècle, elle décide d'ériger une basilique, surtout que Saint-Sernin est sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les travaux débutent vers 1070, mais ils traînent jusqu'au XIVe siècle. Le XVIe siècle modifie encore quelques éléments, et les tours occidentales n'ont jamais été achevées. Du XVIe siècle à nos jours, le bâtiment a subi des réaménagements, des adjonctions, des restaurations, mais l'unité de l'œuvre existe toujours.
L'extérieur
Il est conseillé de commencer toute visite par l'Est du chevet. En effet, cela permet de découvrir une des caractéristiques de la basilique de Saint-Sernin, qui est faite de pierres et de briques. La chapelle d'axe saillante donne à voir un décor mural recherché : on a une illusion d'arcature dans la partie basse. Et sur les pierres de certains contreforts, il existe des épitaphes qui rappellent qu'autour du chevet se trouvait le vaste cimetière des "Nobles". Le clocher est octogonal. Son observation révèle 4 états de construction : le niveau le plus bas correspond à la coupole, puis ont été ajoutés 2 étages dans la seconde moitié du XIIIe siècle, et enfin, la flèche a été reconstruite en maçonnerie en 1478. Il ne faut pas non plus rater la Porte des Comtes qui a gardé son ordonnance d'origine, ni la Porte de Miègeville qui doit son nom au fait qu'elle s'ouvre face à la rue, et qui est précédée d'un portail plateresque.
L'intérieur
La nef a été restaurée en 1970. D'une hauteur de 21m, elle est voûtée en berceau, et est partagée en 11 travées par des arcs doubleaux.
On y remarque pas moins de 260 chapiteaux romans ornés d'un double rang de feuilles à lobes.
Les stalles des chanoines, réalisées en 1670, demeurent dans les trois travées qui précèdent le transept.
Le maître-autel et le choeur sont remarquables :
- La table d'autel a été sculptée par Bernard Guildin, et consacrée par le Pape Urbain II, en 1096.
- Un décor baroque a été donné au choeur au XVIIIe siècle. On doit le retable à Marc Arcis (1720).
Le déambulatoire est à visiter le matin pour une raison de luminosité. On peut y voir ce qu'était la première sculpture romane de Saint-Sernin.
Il faut également voir les cryptes.