La Russie et la mer Noire
Les armées russes de Catherine II de Russie ont, au XVIIIe siècle, conquis le littoral de la mer Noire. La Russie a, depuis, conservé des intérêts autour de la Mer Noire, mais elle doit payer pour en obtenir d’autres et conserver lieux stratégiques que sont la Crimée, la Moldavie et la Transnistrie ainsi que le Bosphore qui est un passage éminemment important. Nous allons vous expliquer plus en détail les enjeux de la présence russe en Mer Noire.
La Crimée appartient à l’Ukraine, en 2001 il y avait 2,4 millions d’habitants, dont 60% de Russes, 20% d’Ukrainiens et des Tatars. La flotte et la base de Sébastopol font l’objet d’un conflit entre Kiev et Moscou jusqu’à l’accord de 1997. L’Ukraine a obtenu une grande part de la flotte ex-soviétique (largement obsolète) tandis que la Russie gardait l’usage de la base aéronavale de Sébastopol pour cent millions de dollars par an (payé en gaz) ; 13000 hommes y stationnent, personnel de 16000 civils. En 2005 la présence de navires de guerres américaines avait provoqué de vifs incidents. Moldavie et Transnistrie. La Moldavie était une république soviétique constituée à partir de la Bessarabie, roumanophone. Staline y a ajouté la rive gauche de Dniestr peuplée d’Ukrainiens et de Russes. La Transnistrie, 780k habitants, 50% Ukrainiens 50% Russes. La majorité de la population a un passeport russe et cherche la protection d’un peuple slave en l’occurrence la Russie qui lui paraît plus ferme que l’Ukraine. Sur le modèle kosovar, les autorités ont organisé un referendum en 2006 (97% ont voté pour l’indépendance et pour un rattachement ultérieur à la Russie) Le Bosphore est un passage étroit de 700m par endroits, interdit de nuit, bref c’est un goulot d’étranglement. On cherche donc à l’éviter : oléoduc BTC (Bakou), Tbilissi (Georgie), Ceyhan (Turquie), oléoduc Odessa Brody, pipe-line Bourgas - Alexandroupolis.