John Mcnaughton : biographie
Né le 13 janvier 1950 à Chicago, John McNaughton est un réalisateur américain, principalement connu pour son travail cinématographique, notamment "Henry : portrait d’un serial killer" (1986), et "Sexcrimes" (1998). Assez discret et choisissant ses projets avec discernement, McNaughton s’est construit une carrière solide, à défaut d’être spectaculaire, et se satisfait parfaitement de rester en lisière de l’industrie hollywoodienne. Portrait.
Des débuts chocs
Diplômé en production télévisuelle et en photographie, John McNaughton n’est pas de ces réalisateurs populaires et démagogues : préférant toujours l’excentricité et la provocation au politiquement correct, il place, dès ses débuts, sa carrière sous le signe de l’éclectisme. Dès 1984, il réalise ainsi "Dealers in Death", un documentaire sur la mafia et ses figures marquantes. Puis, en 1986, McNaughton dirige "Henry : portrait d’un serial killer", un film choc sur le parcours d’un tueur en série interprété par Michael Rooker. Hautement controversé, le long-métrage est multi-récompensé en festival, et assoit son réalisateur comme un futur nom à suivre.
Crime et cinéma
En 1991, McNaughton met en images "Sex, Drugs, Rock & Roll", la pièce de théâtre d’Eric Bogossian, et réalise "The Borrower", film d’horreur/science-fiction assez atypique. Puis, en 1993, il dirige Robert De Niro, Uma Thurman et Bill Murray dans "Mad Dog and Glory", comédie produite par Martin Scorsese, et se déroulant dans le milieu de la pègre. Après un bref détour par le petit écran, pour réaliser des épisodes de la série "Homicide", McNaughton poursuit son histoire d’amour avec le crime, en tournant "Normal Life" (1996) avec Ashley Judd, film narrant la cavale d’un couple de Bonny & Clyde braqueurs de banque.
Sexcrimes
En 1998 arrive alors "Sexcrimes", polar torride à rebondissements multiples, mettant en scène Neve Campbell, Denise Richards, Matt Dillon, et Bill Murray dans un petit rôle. Malgré des critiques mitigées, l’ingéniosité du script et la nudité de ses actrices vaut un certain succès au métrage, qui connaît trois suites en DVD. McNaughton, lui, continue ensuite son petit bonhomme de chemin, entre "Condo Painting" (2000), un documentaire sur la peinture psychédélique, "Speaking of Sex" (2001), une comédie de mœurs, quelques réalisations pour la télévision, un projet de préquelle aux "Griffes de la Nuit" (depuis tombé à l’eau) et "Backstabbers", un hypothétique film-réunion des actrices de "Sexcrimes", dont la production est sans cesse repoussée.