Jean Giraudoux : biographie
Diplomate, Jean Giraudoux est surtout connu et apprécié pour ses nombreux ouvrages de théâtre, ses essais et ses romans. Certains, très célèbres, sont encore joués aujourd'hui : Ondine, Electre, Amphitryon 38 ou La guerre de Troie n'aura pas lieu. Ses postes à haute responsabilité ne l'ont pas détourné de sa passion première : la littérature et l'écriture.
Premier pas
Né le 29 octobre 1882 à Bellac (Haute-Vienne), Jean Giraudoux se distingue tout au long de ses études (premier du canton au certificat d'études en 1892, prix d'excellence à Khâgne, premier prix de version grecque au concours général en 1902, mention bien à sa licence de lettres suivie à la Sorbonne en 1904). Passionné par la culture allemande, il étudie à l'université de Munich et effectue plusieurs voyages en Europe et au-delà (Serbie, Autriche-Hongrie, Italie, États-Unis). En 1909, son premier livre Provinciales est publié. En 1910, Jean Giraudoux devient élève vice-consul à la direction politique et commerciale du ministère des Affaires étrangères. Il mènera dès lors de front ses deux carrières : écrivain et diplomate. Blessé durant la Première Guerre mondiale, il officiera par la suite dans des missions diplomatiques au Portugal et aux États-Unis.
Sa carrière
Avant d'être un auteur de théâtre reconnu, Jean Giraudoux a écrit une multitude de romans et de nouvelles : L'école des indifférents (1913), Retour d'Alsace. Août 1914 (1916), Lectures pour une ombre (1917), Amica America et Simon le pathétique (1918), Suzanne et le pacifique (1922), Siegfried et le Limousin (1924) et Juliette au pays des hommes (1924). Siegfried et le Limousin, récompensé par le prix Balzac, sera adapté au théâtre avec succès. Ce qu'il lui donnera l'envie en 1927 de se lancer dans l'écriture théâtrale, tout en rédigeant des essais et des fictions. Ses pièces deviendront des succès : Amphitryon 38 (1929), Judith (1931), Intermezzo (1933), La guerre de Troie n'aura pas lieu (1935), Electre (1937), Ondine (1939), Sodome et Gomorrhe (1943), La folle de Chaillot (1945).
Son action
Nommé chevalier de la Légion d'honneur lors de la Première Guerre mondiale, puis commandeur en 1936, Jean Giraudoux devient commissaire général à l'information durant la seconde guerre mondiale et directeur des monuments historiques en 1940. Son rôle sous l'occupation reste cependant controversé, certains lui attribuant une activité résistante, d'autres l'accusant d'antisémitisme et de racisme. Jean Giraudoux meurt le 31 janvier 1944 d'une pancréatite. Le lycée de Châteauroux, où il a fait ses classes, porte aujourd'hui le nom de lycée Jean Giraudoux.