Guide touristique : circuit Tunisie
S’il était une fois un conte, l'aventure du grand sud-tunisien commencerait par : "Mirage, ô mon mirage...", là où la mer s’est retirée depuis fort longtemps pour céder sa place aux vastes étendues de sable. Sur la piste menant aux portes du désert, poussez celle de l’aventure saharienne. Ou alors, plus au nord, plongez au cœur de la Tunisie antique (de 5 à 8 jours pour un circuit en 4 x 4).
Plein sud : de Djerba à Tozeur
Au départ de Djerba, se dressent les premières portes du désert. En empruntant la voie romaine qui relie l’île au continent, une première étape à Zarzis s’impose. Ses plages et ses palmiers-dattiers en font sa réputation. Mais, la route touristique qui traverse les plantations d'oliviers vaut que l'on sacrifie un peu de son temps et que l'on rallonge sa route d'une dizaine de kilomètres pour découvrir autre chose que le bord de mer.
De Matmata à Douz
On rejoint Matmata par d’étroites vallées encaissées. Depuis plus d’une décennie, la vieille ville taillée dans la roche s'est forgée une sacrée réputation de type hollywoodienne. C’est là que George Lucas a tourné, à plusieurs reprises, des scènes de la saga des "Star Wars". Des éléments du décor en carton-pâte se dressent encore comme autant de reliques que pèlerins et fidèles contemplent avec ferveur.
Douz, la porte du Sahara
Poursuivre jusqu’à Douz, la "Porte du Sahara". Son marché hebdomadaire aux légumes et aux bestiaux est typique de la culture nomade de la cité, carrefour des marchands et des caravanes de sel qui reliaient, jadis, les villes de Tripoli et Tombouctou.
Escapade à Zaafrane
Poursuivre jusqu'à Zaafrane. Les premières dunes de sable sont le point de départ de nombreuses méharées. Beaucoup partent de la dune d’Hofra, près des ruines de l'ancien village que l'avancée du désert, hélas, recouvre inexorablement, année après année. Il n'en restera bientôt plus rien.
Tozeur, la Perle du Jérid
Demi-tour, direction Tozeur, la "Perle du Jérid", et la longue traversée du Chott el Jerid (lac salé) qui mène aux oasis de montagne (Chébika, Tamerza, Midès). Les plus téméraires s’aventureront jusqu’à Ong Jmel (le "Cou du chameau") par la piste longue d’une vingtaine de kilomètres reliant Nefta, la "Cité des Marabouts", pour jeter un rapide coup d’œil à la palmeraie et à "la Corbeille".
De Tozeur à Gafsa
Le circuit mène jusqu’à Gafsa, cité minière du centre, réputée pour ses pistaches, ses thermes romains et ses escargotières. Auparavant, une halte s’impose à Metlaoui. Cette ville industrielle est entièrement tournée vers l’exploitation des mines de phosphate. Si la ville, elle-même, ne présente qu'un intérêt moindre, les gorges de Selja, à quelques kilomètres, offrent un panorama saisissant à découvrir à bord d’un vieux tortillard, le "Lézard rouge", légué par les chemins de fer français, à l’époque du protectorat.
Plein nord : de Monastir à Kairouan
De retour à Djerba, remontez en direction du nord par le bord de mer : Gabès, Sfax, El Djem, Madhia et Monastir, première étape du circuit consacrée à la Tunisie antique. Au départ de Monastir : direction Tunis, Sidi Bou Saïd et Carthage. Comptez deux à trois jours pour découvrir la capitale (essentiellement à pied, afin de mieux apprécier la splendeur des lieux et d'en sentir les parfums) et ses alentours.
La côte de corail : Bizerte et Tabarka
Rejoindre Bizerte à Tabarka est, sans doute, une des étapes les plus longues. Quelque 300km séparent les deux villes. Là, les paysages oscillent entre montagnes, cultures céréalières et forêts.
Les sites antiques : de Bulla Regia à Maktar
Les vestiges de l'occupation romaine sont légion dans le nord de la Tunisie et les sites archéologiques nombreux. Ceux de Bulla Regia, Dougga et Maktar comptent parmi les plus remarquables. Dernière étape, avant le retour à Monastir : Kairouan, troisième ville sainte du Maghreb, avec la plus grande mosquée du monde arabe.
La région du Kef
Les trois religions monothéistes se côtoient dans la ville du Kef (170km de Tunis), dans une harmonie que rien ne semble troubler. Du haut de la casbah, les plaines s'étendent à perte de vue.