Gérard Blain : biographie
Gérard Blain, acteur et réalisateur français, est considéré comme faisant partie des "belles gueules" du cinéma. Sorte de Delon et de James Dean à la fois, pour son physique et son tempérament rebelle, il s'est toujours refusé d'entrer dans le star-system malgré un passage à Hollywood aux côtés de John Wayne.
Ses premiers pas
Gérard Blain de son vrai nom Gérard Ernest Zéphirin Blain, est né le 23 octobre 1930 à Paris. Son père ayant abandonné le domicile conjugal c'est avec sa mère et sa sœur qu'il grandit, mais les relations sont tumultueuses.
À l'âge de 13 ans, alors qu'il n'a même pas son certificat d'études, il commence à mener une vie de gosse livré à lui-même dans les rues de Paris occupé. Il entre dans les FFI (forces françaises intérieures) en 1944 et participe en tant que figurant (pour sa belle gueule) aux tournages de films.
Sa carrière
En 1956, remarqué par Julien Duvivier, celui-ci lui offre son premier grand rôle dans "Voici le temps des assassins" avec Jean Gabin et Danièle Delorme. Ce film marque le début de sa carrière.
Sa rencontre avec les cinéastes nouvelles vagues, Jean Luc Godard et Claude Chabrol (tous deux de sa génération), est décisive. Il devient une icône du cinéma dans "Le beau Serge" comme acteur principal sous la direction de Claude Chabrol en 1958.
En 1962, la Paramount le fait tourner avec John Wayne dans le film "Hatari" dans lequel il interprète le rôle de "Chips" sous la direction de Howard Hawks. Il ne s'adapte pas au star-system et refuse de signer un contrat avec les studios hollywoodiens.
De retour en France en 1971, il décide de passer à la réalisation afin de pouvoir exprimer sa révolte permanente. Puriste, il préfère les acteurs amateurs aux professionnels et il est contre les effets artificiels. Très influencé par le style de Robert Bresson, il réalise une dizaine de films sans obtenir de succès malgré deux films sélectionnés pour le Festival de Cannes.
Son action
Gérard Blain est considéré par beaucoup comme un anarchiste de droite à cause de son anticonformisme. Au Festival de Cannes en 1987 son film, "Pierre et Djemila", qui traite des rapports amoureux entre deux jeunes de culture différente, déclenche une véritable polémique.
Après avoir divorcé d'Estella Blain, Gérard Blain épouse Bernadette Lafont pour divorcer deux ans plus tard. Il épouse en troisièmes noces Monique Sobieski dont il divorcera également. Sa dernière épouse Marie Hélène Bauret l'accompagnera jusqu'à sa mort.
Cinq fils sont nés de ces unions, dont trois, Paul, Régis et Pierre sont toujours en vie. Gérard Blain décède le 17 décembre 2000 à Paris. Son corps est inhumé au cimetière de Saint Cloud.