Francis Blanche : biographie
Francis Blanche, dont nos mémoires retiennent surtout les compositions cinématographiques loufoques, a été un homme talentueux, dont le génie très créatif a exploré les différentes facettes de l'humour, parfois avec poésie, rendant comiques des classiques en les revisitant ou créant de toutes pièces des textes déjantés que son interprétation rendait encore plus truculents. La vie était pour lui une scène où l'humour devait tenir le premier rôle.
Premiers pas
Francis Blanche, auteur, acteur et humoriste, est né à Paris le 20 juillet 1921.
Brillant dans ses études (il est le plus jeune bachelier de France à 14 ans), mais issu d'une famille d'artistes, il choisit de débuter très jeune, à 17 ans (1938), au cabaret avec des poèmes et des chansons qu'il compose. Music-hall, théâtre, poésie, chanson, son talent couvre tous les genres et il écrira des textes notamment chantés par Trenet, Piaf, les Frères Jacques ou les Compagnons de la Chanson.
Sa Carrière
Le grand public découvrira l'humoriste au début des années 50, avec ses nombreux sketchs hilarants, canulars téléphoniques provoquant des crises de rire à toute la France, gags folkloriques, textes et citations désopilants ("Plus je connais les hommes, plus j'aime les femmes"). Ses feuilletons radio-diffusés, dans les années 60, aux côtés de Pierre Dac connaissent une grande audience ; les plus célèbres de ces rendez-vous du rire restent "Faites chauffer la colle" ou "Malheur aux barbus" repris plus tard sous le nom de "Signé Furax".
Ses innombrables succès qui enchantent l'hexagone lui valent de recevoir le Grand Prix de l'humour en 1956.
Son action
Sa carrière cinématographique riche (plus d'une centaine de films) le rend extrêmement populaire pour ses rôles de personnages déjantés comme dans "Babette s'en va-t-en guerre" où il incarne un commandant nazi resté célèbre sous le nom de Papa Schultz ou "Les tontons flingueurs"et "Les barbouzes" mais il tourne aussi pour des réalisateurs tels que Bunuel ("Belle de jour") ou Mocky avec lequel il partage un humour décalé. Il s'essaye aussi aux scénarii et dialogues pour le 7ème Art et même à la réalisation, en 1962, où il ne recevra pas le succès escompté pour le film "Tartarin de Tarascon". Son humour grinçant, mais jamais blessant, parfois surréaliste, le garde à jamais dans la mémoire collective comme un "amuseur intelligent" aux multiples talents, qui n'a cessé de s'amuser de tout dans sa vie tout en amusant son public pendant plus de 30 ans. Ce génial plaisantin meurt en 1974, à 52 ans, d'une crise cardiaque.