Film de combat : le travail des acteurs et des cascadeurs
Tourner un film d'action ne s'improvise pas. Toute l'équipe du film doit préparer en amont les scènes de combat et les cascades qui figureront dans le film. Que l'acteur réalise lui-même ses cascades ou qu'il soit en partie doublé par un cascadeur, chaque combat représente un vrai travail.
Le travail des acteurs
Pour tourner des scènes de combat, de nombreux acteurs n'hésitent pas à prendre des cours d'arts martiaux ou de boxe auprès de spécialistes, afin notamment de savoir comment décomposer chaque geste. Tourné plan par plan, un film nécessite en effet de répéter la même action à de nombreuses reprises dans un laps de temps très court, ce qui impose de connaître les différents gestes en détail. Lorsque le film à tourner est extrêmement violent et nécessite d'employer des techniques très pointues afin de jouer la carte de l'ultraviolence, les acteurs sont régulièrement remplacés par des doublures, en tout cas dans les plans rapprochés où leur visage n'est pas apparent. Dans les films de combat récents, les réalisateurs ont également pu avoir recours à des effets numériques pour rajouter le visage de l'acteur sur le corps d'un spécialiste du combat.
Le travail des cascadeurs
Le travail des cascadeurs est donc de reproduire le plus fidèlement possible les différentes phases des combats menés par les personnages des films tout en prenant bien garde de ne pas montrer leur visage afin que l'illusion soit parfaite. Ils doivent aussi faire attention à ce que les acteurs participant à de telles scènes ne soient pas blessés et sortent indemnes des plateaux afin de pouvoir poursuivre leur travail lors des autres jours de tournage. Il arrive cependant qu'un acteur souhaitant que le film dans lequel il joue soit le plus réaliste possible décide de faire lui-même toutes ses cascades. Dans les derniers films de combat, on peut citer le cas d'Albert Dupontel, qui dans le film "La proie" n'a pas hésité à sauter sur un train en marche, passer à travers la verrière d'un immeuble ou se livrer à des combats ultraviolents afin de rendre l'action du film d'Éric Valette totalement crédible. L'effet est garanti, mais ce genre de cas reste très rare en raison de la frilosité compréhensible des acteurs d'aujourd'hui.