Fernand Leger : biographie
Peintre, sculpteur, décorateur, Fernand Léger (1881-1955), admirateur de Cézanne, est considéré comme l'un des pionniers du cubisme auquel il apportera une touche personnelle par l'atmosphère de monde déshumanisé qui se dégage de son œuvre.
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Premiers pas
Très jeune, Fernand Léger, d'origine normande, s’installe à Paris où, refusé à l’École des Beaux-Arts, il fréquente l’Académie Julian. Ses premières toiles sont largement inspirées par l’impressionnisme. En 1907, il s’installe à La Ruche où il rencontre Robert Delaunay, Soutine, Chagall ou encore Modigliani, et se lie avec les poètes Max Jacob, Blaise Cendrars et Guillaume Apollinaire. C’est également l’année de sa découverte de Cézanne qui lui inspirera sa première toile cubiste, "La Couseuse" (1909), un Cézanne qu'il défie la même année dans "Compotier sur la table". En 1913, il devient l’un des protégés du célèbre galeriste Daniel-Henry Kahnweiler, et s’installe rue Notre-Dame-des-Champs, atelier qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie.
Sa carrière
Si "La Couseuse" est proche de la manière de Picasso, Léger, dès l’année suivante ("Nu dans la forêt", 1910), se dirige vers un cubisme très personnel, exhalant une atmosphère de monde déshumanisé : "La figure humaine ne m'importe pas plus que des clés ou des bicyclettes", disait-il.
À l’aube des années 20, il collabore aux films "La Roue" d’Abel Gance et "L’inhumaine" de Marcel Lherbier, réalisant lui-même, assisté de Man Ray, "Ballet mécanique" en 1924. Le cinéma l’amène à utiliser dans sa peinture la technique du gros plan qui lui permet de rendre une monumentalité à ses toiles ("Composition aux quatre chapeaux", 1927). Dans "La Joconde aux clefs" (1930), il défie les lois de l’apesanteur. En 1935, deux grandes expositions américaines lui sont consacrées : à Chicago (Art Institute) et au M.o.M.A. de New-York. C’est dans cette ville qui le fascinait qu’il s’installe dès la déclaration de guerre en 1940. Il y peindra la série des "Plongeurs" et des "Cyclistes", et créera des bas-reliefs polychromes. De retour à Paris en 1945, il adhère au Parti communiste français et travaille à des décors d’opéra. Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris lui consacre une rétrospective en 1949. En 1950 voit le jour une œuvre majeure, "Les Constructeurs". Fernand Léger meurt à Gif-sur-Yvette (Essonne) le 17 août 1955. Peu avant sa mort, il avait acquis une propriété à Biot (Alpes-Maritimes), qui deviendra le Musée national Fernand Léger en 1960.