David Zucker : biographie
Pour les cinéphiles, David Zucker est surtout connu comme étant l’un des Z des ZAZ, ce trio de réalisateurs/producteurs/scénaristes à l’origine des meilleures comédies parodiques des années 80 (Y a t’il un pilote dans l’avion ?, etc). Un génie comique qui a cependant, depuis, perdu de sa superbe, à mesure qu’il a délaissé l’humour pour entrer en politique.
Les débuts des ZAZ
Né le 16 octobre 1947 dans le Wisconsin, David Zucker rejoint assez vite Hollywood et Los Angeles en compagnie de son frère, Jerry, et de leur ami Jim Abrahams. Là, formant un trio surnommé ZAZ, ils officient sur la scène du Kentucky Fried Theatre, où ils finissent par attirer l’attention de l’industrie cinématographique avec leur humour déjanté et parodique. En 1977, ils scénarisent ainsi Hamburger Film Sandwich pour John Landis, puis, en 1980, les ZAZ ont le champ libre, et David Zucker prend les commandes de Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Succès tonitruant pour cette parodie de film catastrophe : les ZAZ enchaînent aussitôt, et créent Police Squad (1982), série télévisée mettant en scène Leslie Nielsen, alias l’Inspecteur Frank Drebin.
Le succès
En 1984, c’est au tour de Top Secret (parodie d’espionnage) d’arriver à l’écran, puis en 1986, Y a-t-il quelqu’un pour tuer ma femme ? avec Bette Midler et Danny DeVito. En 1988, Zucker porte Police Squad sur le grand écran, avec Y a-t-il un Flic pour sauver la Reine ? Et en 1991, Y a-t-il un flic pour sauver le président ? Des succès absolus, qui incitent Zucker à continuer sur la même lancée.
La chute
Malheureusement, L’école, c’est secondaire (1996) se plante, et en 1998, il se contente de réaliser BASEketball pour deux comiques montants, Trey Parker et Matt Stone (de South Park). Les années 2000 sont alors le début de la fin pour David Zucker, qui travaille désormais en solo. Mon boss, sa fille et moi (2003), comédie romantique avec Ashton Kutcher, se plante, puis Zucker réalise les mauvais Scary Movie 3 (2003), 4 (2006), et produit Super héros Movie (2008). Des parodies jugées faciles, peu inspirées et décriées par la critique. En 2008, toujours, Zucker écrit et réalise An American Carol, pamphlet néo-conservateur républicain prenant à nouveau la forme d’une parodie : il y tire à boulets rouges sur Hollywood, le libéralisme, Michael Moore et le parti démocrate, comme un ultime coup d’éclat aux tendances kamikazes. Et le couperet tombe : bide absolu, massacré par les critiques, An American Carol perd énormément d’argent. Ce qui n’empêche pas Zucker de rêver désormais à un film sur la vie de Davy Crockett, et ce, malgré la mort récente de son acteur fétiche et ami, Leslie Nielsen.