Daniel Buren : biographie
Les rayures verticales de 8,7cm sont la marque de fabrique de Daniel Buren, artiste français contemporain en rupture avec l'art tel qu'on le connait, qu'on l'envisage ou encore qu'on le pratique. La critique est divisée autour de ses tableaux : faut-il crier au génie, au scandale ou rester indifférent ?
Premiers pas
Daniel Buren est né à Boulogne sur Seine le 25 mars 1938. Il entre à l'école des Métiers d'Arts, dont il sera diplômé en 1960. Il y acquiert de nombreuses techniques et travaille sur toutes sortes de supports : films, vidéos, sons, sculptures, peintures, etc.
En 1965, il obtient le prix de la Biennale des Jeunes.
Se différencier
En 1966, il crée le BMPT (Buren, Mosset, Parmentier, Toroni) avec 3 autres artistes. L'objectif est d'inventer le degré 0 de la peinture, de mettre en défaut l'institution "musée" et le statut des artistes peintres. A partir de ce moment, il créera systématiquement avec des toiles ou des papiers placés en bandes verticales, où alternent blanc et une autre couleur.
Il utilisera des supports aussi variés qu'insolites, se jouant des espaces, pour un bon nombre de créations qui resteront éphémères.
En 1967, le groupe BMPT exposera au musée des Arts Décoratifs 4 toiles carrées minimalistes (celle de Buren était rayée) tout en distribuant au public par écrit la description technique pure et neutre des 4 tableaux, etc. La plupart des spectateurs étaient frustrés et choqués.
En 1968, Daniel Buren fait recouvrir des panneaux publicitaires urbains d'Ile de France de bandes verticales vertes et blanches, enverra des papiers rayés par la poste sans explication, et fera défiler des " homme-sandwich" rayés. Il s'interroge sur le sens de l'art.
En 1971 encore, il devra décrocher son immense toile de 20m fixée à la coupole du Guggenheim Museum, ainsi que celle qu'il avait placée entre deux buildings. Les consignes imposées par le musée n'avaient pas été respectées.
Vers plus de sagesse
Depuis les années 1980 des projets plus imposants ont eu pour cadre des monuments nationaux. Le plus célèbre reste Les Colonnes de Buren placées au Palais Royal (1985 -1986), commande publique qui a contribué à le faire connaître d'un plus grand nombre.
Puis notons le travail réalisé "in situ" (sur sites directement) permettant une relecture des bâtiments et de leur architecture, comme au musée Picasso (2008-2009).
On repérera aussi facilement ses Cabanes dans lesquelles on peut entrer, univers colorés et poétiques.
Enfin, il convient aussi d'ajouter qu'il a réalisé des écrits où il se pose en théoricien sur son propre travail.
L'ensemble de ses productions est à retrouver sur son site personnel Danielburen.com.