Biographie de Jean Hugues Anglade
Se faisant connaitre du cinéma et du public il y a plus de 28 ans à la faveur de son interprétation dans "L’Homme blessé" de Patrice Chéreau (1983), il enfonce le clou grâce à "37°2 le matin" de Jean-Jacques Beineix (1986). Aujourd'hui, il totalise plus de 40 films et 7 nominations aux Césars (une victoire).
Formation et rapide succès
Ancien élève du Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris, Jean-Hugues Anglade fait rapidement ses preuves au cinéma par l'intermédiaire de ses rôles dans les deux films mis en exergue en introduction. Mais loin de se cantonner au seul septième art, il tourne également pour la télévision dès 1981 (expérience antérieure au grand écran où il débute en 1982).
Dans ce contexte, il apparaît dans près d'une vingtaine de productions dont "Braquo" (saisons 1, 2009, et 2, 2011) d'Olivier Marchal où il campe le personnage d'Eddy Caplan, un policier du SDPJ des Hauts-de-Seine, ainsi que dans des téléfilms de Josée Dayan inspirés de romans de Fred Vargas où il tient le rôle récurrent de Jean-Baptiste Adamsberg.
Comédien affranchi des étiquettes, il a joué sur les planches à la fin des années 1970 et durant l'année 1980, se produisant notamment dans "Bérénice" de Racine. Pour l'anecdote, cette pièce est mise en scène par Antoine Vitez qui fut l'un de ses professeurs au Conservatoire de Paris.
En outre, Jean-Hugues Anglade souhaite passer de l'autre côté de la caméra. Il scénarise et réalise alors "Tonka" (1996) qui constituera un échec. Ajoutons qu'il se sera essayé à la mise en scène en 1984.
Un artiste reconnu
En près de 34 ans de carrière, Jean-Hugues Anglade s'est construit un costaud CV. On lui reconnaît plus de 40 apparitions aux génériques de films, près d'une vingtaine de participations à des productions télévisuelles, quelques représentations théâtrales et une expérience, certes malheureuse, de scénariste-réalisateur.
Pas étonnant alors que l'univers du cinéma lui rende hommage à de nombreuses reprises au gré de nominations à la prestigieuse cérémonie des Césars, grand-messe annuelle de la profession.
Jean-Hugues Anglade sera ainsi en compétition pour le César du meilleur espoir masculin ("L'Homme blessé", 1984), deux fois nominé pour le César du meilleur acteur ("37°2 le matin", 1987, et "Nocturne indien", 1990) et quatre fois pressenti pour le César du meilleur acteur dans un second rôle, qu'il obtiendra en 1995 pour "La Reine Margot" de Patrice Chéreau qui l'avait lancé au cinéma 12 ans plus tôt...