Arman : biographie
Arman, de son vrai nom Armand Pierre Fernandez, est un peintre et sculpteur français. Célèbre pour ses "accumulations" d'objets, l'artiste, mort à New York en 2005, fut l'un des premiers plasticiens à utiliser les objets manufacturés pour construire ses oeuvres d'art.
Premiers pas
Né le 17 novembre 1928 à Nice, Arman découvre l’art très tôt. Son père, brocanteur, amateur d’art et de musique lui fait découvrir la peinture dès l’âge de 10 ans. L’enfant se passionne également pour les échecs et le violon, instrument de son père. C’est naturellement qu’Arman choisit l’école des arts décoratifs, en 1946. Il y restera 3 ans, puis sa passion pour la philosophie et les arts d’Extrême-Orient l’oriente vers l’école du Louvre en 1949. Dès l’âgé de 19 ans, il fait la rencontre d’Yves Klein et de Claude Pascal, à Nice. Les trois amis forment le groupe Triangle : tous les trois sont peintres et signent leurs toiles par leurs seuls prénoms, en hommage à Van Gogh. C’est de là qu’Arman tirera son nom d’artiste. Mais ce n’est qu’en 1958, suite à une coquille sur un carton d’invitation, qu’Armand devient Arman.
Carrière
L’œuvre d’Arman est prolifique. Pendant ses études, le travail d’Arman est influencé par les mouvements surréaliste et dadaïste. Par la suite, sa peinture devient plus abstraite. Arman s’intéresse à l’art africain. En 1956, il expose ses premières peintures à Paris, intitulées "Cachets" : à l’époque, inspiré par Pollock et Schwitters, Arman expérimente la peinture au tampon. En 1959 apparaissent les premières "Accumulations" d’objets, monumentales, qui rendront Arman célèbre. L’artiste se définit lui même comme un "montreur d’objets", qu’il collectionne et affectionne depuis sa plus tendre enfance. Il s’agit le plus souvent d’objets fondus dans du plexiglas : haches, violons, ou même voitures. À cette époque, il réfléchit également au concept de déchets, symbole de la société de consommation, et crée les premières "Poubelles". Dès 1961, Arman est exposé à New York, et dans toute l’Europe. C’est à cette époque qu’il réalise ses premières "Combustions". En 1968, il devient professeur à l'université de Los Angeles. L'artiste est aussi à l'origine d'un timbre pour la poste française, d'une oeuvre monumentale en hommage à Ferrari, des premières "Venus interactives" en bronze, réalisées à partir de modèles vivants.
Actions
Dès 1953, l'artiste participe à divers happenings avec Yves Klein. Par la suite, il ne cessera de se mêler à ce type de manifestations artistiques : création d'environnement temporaire, performances publiques filmées, happening participatif à la gare de New York. En 1960, il fonde avec Yves Klein, César, Martial Raysse et d’autres, le groupe des Nouveaux Réalistes. Aujourd'hui, les œuvres d'Arman sont exposées dans les 90 plus grands musées du monde.