Amérique Latine : Mondialisation et interdépendance
La diplomatie économique, et même parfois strictement commerciale, remplace les stratégies planétaires ou continentales de solidarité collective. L’accès aux marchés des pays développés est une nécessité pour le nouveau modèle exportateur, de même que les flux d’investissements qui en proviennent. Les états latins s’unissent pour pouvoir vivre la mondialisation et non la subir.
Le Brésil et l’Argentine ont fait taire leur rivalité de toujours pour créer le Mercosur. Chili et Argentine ont résolu leurs conflits frontaliers pour faciliter la coopération économique bilatérale. L’intégration économique du continent est un enjeu majeur. On s’interroge sur la détermination de Washington à mettre en œuvre son vaste projet d’intégration hémisphérique (conséquences économiques et sociales de l’ALENA). A la perspective des US d’élargir l’ALENA, le Brésil oppose une extension du Mercosur à toute l’Amérique du Sud. Il regroupe 5 pays membres permanents : en 1991, Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et en 2006 s’ajoutent le Venezuela et 5 pays associés dont la Bolivie, Chili (1996), Pérou et Colombie (2003), Equateur (2004). Il offre un rééquilibrage des relations interaméricaines fortement asymétriques. La diversification de relations économiques des pays du Mercosur (notamment avec l’UE) constitue un facteur stratégique important. La mondialisation des échanges et le refus d’un monde unipolaire, ont rapproché l’Amérique latine d’autres acteurs internationaux