Albert Cohen : biographie
L'écrivain, poète et dramaturge Albert Cohen est né en1895 à Corfou, et mort à Genève en 1981. Ecrivain très talentueux dont les oeuvres excellentes furent écrites avec parcimonie, il s'est également beaucoup engagé pour servir la cause juive.
Ses premiers pas
Descendant d'Aaron, frère de Moïse, et petit-fils du président de la communauté juive de Corfou, toute la vie et l'oeuvre d'Albert Cohen seront marquées par ses origines juives. Emigrant avec sa famille pour Marseille à l'âge de 5 ans, sa scolarité se déroule dans des établissements catholiques. C'est à cette époque qu'il rencontre son ami Marcel Pagnol. Il poursuit ses études à l'Université de droit de Genève. Après l'obtention de sa licence, il entame des études de lettres. Veuf après seulement 5 ans de mariage, Albert Cohen se retrouve seul pour élever sa fille, Myriam.
Carrière
En 1925, Albert Cohen devient directeur de la "Revue Juive" à Paris, à laquelle collaborent Einstein et Freud. Il occupe ensuite un poste de fonctionnaire, au Bureau International du Travail de Genève. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, il fuit à Bordeaux puis à Londres. Ayant pris part à la défense de la cause juive à travers "L'Agence Juive", il devient en 1944 conseiller juridique au sein du Comité intergouvernemental pour les réfugiés. Albert Cohen a pris part à l'élaboration du traité du 15 octobre 1946 pour la protection des réfugiés. Sa carrière se poursuit lorsqu'il rentre à Genève en 1947, où il devient directeur d'une institution spécialisée des Nations-Unies. Puis, désirant se consacrer à sa passion pour la littérature, il va jusqu'à refuser le poste d'ambassadeur d'Israël. Dans les années 1970, souffrant de troubles nerveux et très affaibli par l'anorexie, Albert Cohen décide néanmoins de se battre contre la maladie et suit les conseils que son ami Pagnol lui avait toujours donné : faire la promotion de son œuvre, en donnant des interviews aux journaux et à la télévision.
Actions
Dès 1921, l'écrivain publie le recueil de poèmes "Paroles Juives". Son premier roman, "Solal", en 1930, reçoit une critique très positive. Traduit dans de nombreuses langues, il fait le succès de son auteur. Les publications d'Albert Cohen sont peu nombreuses, mais sont toujours très bien accueillies par les lecteurs, comme c'est le cas pour "Mangeclous" en 1938 et "Le livre de ma mère" en 1954. C'est en 1968 qu'Albert Cohen publie sa plus grande oeuvre : "Belle du Seigneur". Le roman reçoit le grand prix de l'Académie Française. Cet hommage vibrant à la figure féminine a sans nul doute contribué à faire d'Albert Cohen un chevalier de la Légion d'honneur en 1970.