Alain Madelin : biographie
Homme politique né en 1946, Alain Madelin aura marqué la vie politique française dès les débuts de son engagement, auprès de l'extrême droite jusqu'à ses attaques répétées et en règle contre les 35 heures, dans une position libérale, ce qui l'a contraint à démissionner de son poste de ministre en 1995, une poignée de mois après avoir pris ses fonctions.
/wedata%2F0000550%2F2011-03%2FAlain-Madelin.jpg)
Ses premiers pas : Madelin et l'extrême droite
Son entrée en politique, Alain Madelin va la faire par la porte de droite, d'extrême droite même. Pour lui les accords d'Evain sont une ineptie et il embrasse alors la cause nationaliste, n'hésitant pas à faire le coup de poing contre les étudiants communistes.
Cette haine du communisme Madelin l'a gardé ancré au plus profond de lui-même avouant même à l'aube du XXIème siècle, que son plus beau souvenir politique reste la fin du communisme et la chute du Mur de Berlin.
Aux côtés de Patrick Devedjian, il fonde Occident, un parti de la droite dure, qui prône la fin du suffrage universel. Devedjian Madelin forment alors un tandem inséparable. L'Occident est dissout en octobre 1968, mais la vie politique d'Alain Madelin prend une nouvelle tournure.
Sa carrière aux côtés des grands
Après son expérience "à la droite de la droite", Madelin s'assagit et rentre dans les rangs. Il va alors soutenir Giscard en 1974 et gagner peu à peu ses galons d'élus, en Bretagne, comme député et conseiller régional.
L'oiseau a fait son nid et c'est tout justement que Jacques Chirac le nomme ministre de l'Industrie en 1986, lors de la première cohabitation. Le scénario va se répéter en 1993 et cette fois, c'est Baladur qui va le nommer ministre des Entreprises.
Son action
C'est lors de ses deux ministères que Madelin laisse une trace dans l'histoire économique et sociale française. D'abord en créant l'entreprise personnelle (EURL), mais surtout en permettant aux Français de se créer une retraite par capitalisation.
Élu Maire de Redon, Madelin se voit attribuer un nouveau ministère en 1995, mais ses positions ultralibérales le poussent à la démission trois mois après avoir pris ses fonctions. C'est alors le début de la fin de l'animal politique.
De l'Homo Politicus à l'analyste économique
Après ses 3.9% aux présidentielles de 2002, Madelin, même s'il adhère à l'UMP, va commencer de plus en plus à se concentrer sur des activités d'analyste et de chroniqueur. Salaires, 35 heures, libéralisme... Madelin prend tous les sujets et se forge une notoriété hors des sphères politiques.
Il restera comme un homme politique très marqué à droite de par ses débuts au sein d'Occident, mais aussi en étant l'un de ceux qui ont soutenu les présidents des conseils régionaux qui avaient été élus avec les voix du FN en 1998.