L’autre soir j'ai vu une rolls-royce pour la première fois de ma vie. elle s'est arrêtée dans le stationnement du petit centre commercial. habitués de voir ces voitures seulement dans les films ou les émissions télévisées, on finit par croire que ça n'existe que sur les écrans les rolls-royce... mais celle-là était bien réelle. elle

*** il y a des inondations... c'est peu dire. les villes de chicoutimi et de jonquière sont déclarées zones sinistrées. à la télévision on voit des maisons emportées par le courant et l'eau s'échapper en trombes par les fenêtres de celles qui tiennent encore. à chaque nouveau reportage, on est consterné par l'ampleur des dégâts en mê

Hier, je regardais les pélicans voler en formations. ils dessinaient de superbes figures dans le ciel, sans bavures ni accrochages. aucun d'eux n'est tombé. ils auraient pu en remontrer aux meilleurs pilotes d'avion. ils réussissaient ces splendides évolutions sans entraînement préalable. dans un impeccable silence. la communication entre eux

La nuit dernière sur la plage deux filles, ou bien une fille et un garçon, à moins que ce soit deux garçons, difficile de distinguer dans le noir, faisaient voler leur cerf-volant. c'était fascinant de les voir manipuler avec un tel art leurs deux grands papillons qui planaient côte à côte dans le ciel sombre aussi adroitement que des avion

Si j'inverse le ciel avec la terre, chaque grain de sable devient une étoile et le firmament une mer où les étoiles reposent au fond comme des coquillages. j'habite pour quelques mois au bord de la mer. le bruit fracassant des vagues répète sans arrêt un message dont le sens se brouille au fond de mes oreilles. je marche sur la plage et mon o

Notre train a passé une frontière. nous roulons dans l'an trois mille. quelles seront les inventions de ce siècle? inimaginables bien sûr. l'internet nous enfermera-t-il dans nos maisons et finirons-nous tous par souffrir d'agoraphobie comme les personnages de simack dans demain les chiens? aurons-nous, comme eux des contacts artificiels, bien

Avant de quitter miami je dois absolument décrire à l’écureuil le lever du soleil sur la mer, lui qui n'a jamais vu le soleil se lever ailleurs qu'au-dessus des montagnes. il va aimer, c'est sûr. je m'habille en vitesse, le soleil ne m'attendra pas. je sors. le jour est encore enveloppé d'une mince pénombre. je passe à travers le jardin d

*** tôt ce matin je suis allée nager dans la piscine. par moments je me laissais flotter paresseusement sur l’eau pour regarder marcher les nuages dans le ciel. de temps à autre un oiseau traçait une ligne sombre dans l'air. est-ce que les oiseaux éprouvent le même plaisir à voler que nous à nager? ce doit être enivrant d'être un oiseau

*** le monde est immensément grand en même temps que mystérieusement petit. comment expliquer qu'à des milliers de kilomètres de chez soi, on puisse revoir des gens qu’on n’avait pas revus depuis l’enfance? que d’anciens voisins se retrouvent de nouveau voisins dans un pays étranger? d’où viennent ces coïncidences? quel réseau in

Parfois, je n'arrive pas à dormir. les mots m'éveillent. il suffit que je m'étende, que je ferme les yeux pour que des phrases accourent, pour que les mots n'arrêtent plus de déferler par les carreaux brisés de mon sommeil. alors, vaincue, sur la pointe des pieds je me lève. mais dès que je suis debout, les mots se taisent, les phrases s'em