Se plonger dans un roman culte, parfois censuré lors de sa sortie en 1964 est une expérience délicate face aux assauts du temps qui peuvent altérer la façon d'appréhender son propos. pourtant, ma lecture s'est avérée intéressante (et assez addictive) pour ce que ce texte dit du désarroi d'une jeunesse face à l'héritage laissé par les p

"c'est l'imaginaire tout entier qui est colonisé". il faut sans doute partir de là, de cette phrase d'exergue qui n'a rien de décoratif, qui invite le lecteur attentif à l'être encore plus. a se tenir sur ses gardes comme partout sur ces territoires encore sauvages qu'il va être amené à explorer. ceux d'un far west dont les images lui sont

Dernière ligne droite avant les fêtes, et dernières petites virées en librairie pour trouver de quoi nourrir les esprits entre deux copieux repas. bien sûr vous pouvez naviguer sur mon blog, il y a de quoi faire. mais voici une toute petite sélection de quelques ouvrages qui ne laissent pas indifférents et promettent de riches heures, un cer

"- quand on n'a pas de vie, répondit rosa, on vit où on peut. quand tout ce qu'on a c'est la pensée, c'est là qu'on vit / - vous n'avez pas de vie ? / - des voleurs l'ont prise." des voleurs ont pris la vie de rosa, des décennies plus tôt. c'était dans un camp de concentration nazi, sa vie s'appelait magda, sa fille de 15 mois dont elle avai

Contrairement au célèbre roman d'agatha christie, il y aura un décompte mais nulle intrigue policière ; plutôt le récit d'une riche aventure ancrée dans le dernier quart du 19ème siècle, une quête de liberté et d'émancipation pour une poignée de femmes audacieuses et déterminées. le point de départ est une petite ville du jura suiss

Et dans la brume surgit parfois la lumière, juste quelques mots, presque militants tant ils semblent incongrus dans le marasme ambiant. peut-on réussir un roman sur une quête de la joie alors que, chacun le sait, seuls les drames sont à même de nourrir la bonne littérature ? la plume d’étienne kern s'y attache avec une volonté presque dé

Ce roman va fêter ses quarante ans et je me demande si sa lecture n'est pas plus impactante de nos jours qu'à l'époque de sa parution. question de physionomie du monde. c'est ce qu'en dit azar nafisi dans lire dangereusement qui m'a enfin décidée à le découvrir et je ne regrette pas l'expérience. tout le monde ou presque connaît l'histoire

J'avais déjà admiré les qualités d'écriture de pierre adrian dans son précédent roman que reviennent ceux qui sont loin dont le titre est d'ailleurs extrait d'un texte de pavese ; pas de hasard puisque l'auteur explique ici comment pavese est devenu un compagnon de vie à l'horizon de ses trente ans. ce qu'il cherche sans doute aussi avec ce

Le cycle de la vie. le souffle du vivant. le fluide vital, tantôt sève, puis sang. une naissance, des renaissances. l'histoire que nous conte avec grâce stéphane padovani est une méditation poétique et universelle, une exploration délicate de l'expérience infinie de la vie. son héros est un morceau de bois un peu particulier car il entend

"on lutte contre sa propre superficialité, son manque de profondeur, pour essayer d'arriver devant autrui sans attente irréaliste, sans cargaison de préjugés, d'espoirs, d'arrogance (...). et avec tout ça on se trompe à tous les coups (...). est-ce qu'il faut pour autant que chacun s'en aille de son côté, s'enferme dans sa tour d'ivoire, is