Je m'accroche, mes mains glissent. je m'agrippe à ce que je peux. les ronces piquent le bout de mes phalanges. les murs de ma vie s'effondrent. je ramasserais chaque morceaux avec toute ma peine. tu sais que ça me brise le cœur ? j'essaie de ne pas me noyer. j'essaie de garder la tête hors de l'eau. où as-tu enterré mon cœur ? je ne peux pas

Et si le temps nous donnait raison, sur ce que l'on fait, ce que l'on fera, ce que l'on aurait fait. si ça avait été ceci, ou cela. si l'on avait été ici ou là. on était quelque chose. on est plus rien. plus que le vide, et le néant qui me regarde de son œil noir. je me suis faite avaler par ce qui est appelé "destin", ou était-ce peut-

J'en ai assez. assez de tout ruminer, au point que mon dos et mon estomac en souffre. assez de ces attaques de panique que mon cerveau provoque à mon corps. assez d'avoir l'impression de faire des crises cardiaques. assez d'être hypersensible et de tout ressentir 100x plus fort. je suis bloquée dans ma tête, et dans mon corps, à cause d'un man

Mes yeux sont si solidement fermés, rien ne peut les ouvrir. cela pourrait sembler sombre et pourtant, dans ces yeux brillent des étincelles pures. c'est comme voir la vie avec une loupe. tout est plus beau, tout est plus grand. tout est plus coloré ! merveilleuse utopie. on aurait pu vivre là pendant des années, des siècles peut-être même.

Ce texte date de 2008. les joues se creusent au fur et à mesure du temps. il ne reste que la poussière des souvenirs sur le sol décoloré de ma chambre. il y a, sur mes murs blafards, les restes de toi. des restes parfois de moi, et peut-être quelque part, un fantôme de nous qui traîne son boulet au pied. il est écorché, abîmé. je me dema