Le soi comme entreprise a l’ère de l’individualisme et du capitalisme, le soi est devenu une entreprise. le corps est un capital à faire fructifier. l e langage en est la preuve. la vie est une course, il faut “se prendre en main”, “passer à l’action”, “toujours positiver” et surtout “ne pas se laisser aller”. être le meil

L'impression d'avancer dans du coton, mais c'est pas doux, juste collant. gênant. un grand flou dans la tête, comme un signal qui passe mal; je vois les pensées défiler et j'essaie de les saisir au vol, mais toujours j'échoue. ça me rappelle à ce moi du passé, ce moi si fatigué que mes yeux n’accommodaient même plus pour voir, et dont l

Je veux la musique très forte dans mes oreilles, la batterie qui pulse dans mon coeur et le son du piano qui résonne au creux des os, un rythme incontrôlable qui s'emballe, qui s'emporte, marquant puissamment son empreinte, j'ai besoin que la musique transcende l'inconfort d'être, d'être là, la musique doit frapper avec véhémence dans la t

Comment dormir si les pensées n'arrêtent pas de tourner elles virevoltent dans une dance endiablée qui filtre avec le malaise, elles jouent, se jouent de toi, serpentent le long du lobe frontal, s'enroulent autour du nerf vague, s'immiscent, partout, entre tes vertèbres, dans les moindres de tes cellules. elles sont là quand la lumière est en

(photo de clémence) trahison de mon corps mon corps tu me trahis, es-tu mien, suis-je toi, tu es flamme et eau, fatigue et douleur, tu provoques dégoût et angoisse. parfois il me semble que je te traîne avec moi comme un boulet, corps trop encombrant et maladroit, tu m'incommodes, quelle déloyauté de ne pas m'obéir, quel affront. est-ce mon

Ca fait peur, il n'y a aucune loi, aucune justice, aucune garantie aux lois du coeur et des corps. les cellules font ce qu'elles veulent, tombant en amour ou tombant en cancer, que pouvons-nous y faire, la prolifération tumorale échappe aux prières et aux incantations parce qu'elle n'obéit à aucune logique mais seulement à ces propres lois. l

Peur le ventre lourd des angoisses souterraines car c’est la peur que je porte toujours en moi peur de voir disparaître ces êtres que j’aime sans avoir dit mon amour une seule fois je sais trop bien que les secondes qui s'égrènent nous rapprocheront fatalement de la fin et que continueront toutes nos âmes en peine de glisser puis courir ap

La joie calme les montagnes russes, elles descendent moins bas, moins longtemps. elles montent à une altitude différente, pas moins haute, seulement nouvelle. ce ne sont plus les pointes d’euphorie qu’elles atteignent, mais des plateaux de joie douce ou de calme. aujourd’hui comme hier, c’est la joie douce et sereine, par moi seule. et c

Vertigineuse tristesse parfois c'est à la tristesse que je goûte, elle vient me chercher ou je reviens à elle, parfois j'y plonge violemment quand je regarde ton visage sur les photos alors je suis saisie par le vertige de l'absence et l'impermanence, ça donne le tournis, où va la vie quand elle s'en va, où vas-tu maintenant, est-ce que tu fl

Démasquée je cherche des regards qui m'approuvent, des acquiescements, un hochement de tête : partout dans les silhouettes je cherche la confirmation de mon identité. je cherche des yeux et des voix qui me diraient tu es très bien. dîtes-moi que je vaux quelque chose, dîtes-moi que je suis bien, et rappelez-le moi tous les jours sinon je ne