Ceci posé, j'avoue – je ne l'ai jamais nié d'ailleurs – avoir violé la loi en commettant le délit d'adultère – ce n'est qu'un délit – de complicité avec henriette. nul ne le sait, mais ma conscience me le reproche, et j'écoute attentivement cette voix intérieure. je suis coupable et je sais dans quelle mesure. je me juge sévèreme
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Félicien souffrait d'une prédisposition à l'apoplexie. il avait le cou court, la face souvent empourprée ; l'habitude de rester assis pendant plusieurs heures par jour devant sa table de travail l'avait rendu épais et sanguin. il devait finir comme il a fini. un peu plus tôt, un peu plus tard, on n'échappe pas aux fatalités de son tempéram
Que d'images diverses ! que de sujets à erreurs ! dans ces conditions, tout homme soucieux de son repos – le repos est le seul bonheur qui vaille d'être acheté – doit subordonner sa conscience aux réalités de la loi. ainsi, tout péril est d'avance évité ; on ne se trompe plus, on marche dans la vie avec certitude, d'un pied ferme, en s'
Avec un peu de raison, par le renoncement à ce sentiment de préférence, source de tous ses tourments, il pouvait arriver sinon à l'unité juridique – ce qui impliquerait le règne impossible de la fraternité universelle – du moins à une sorte d'harmonie entre les législations. il lui eût suffi pour cela de tuer en lui la prétention des
Il était jadis un ciel peuplé de divinités menaçantes ; – du moins l'homme y croyait. la science, la raison, ont successivement tué chacune de ces chimères qui faisaient de l'ombre sur nos pensées. nous savons qu'il n'y a rien là-haut, au-dessus de nos têtes, rien, pas même de l'air respirable. nous pouvons vieillir en toute sécurité.
Amour-propre national à part, je proclame que la plus équitable de ces lois mauvaises est la loi française. j'en trouve la preuve dans le témoignage constant de l'europe : on nous suit, on nous imite. les quelques améliorations dont pourrait se targuer l'étranger ont passé par nos codes, ont été dans l'origine des vérités chez nous et, s
Tous les médecins vous diront cela. reste le fait d'adultère. oh ! pour celui-là, je ne le nie pas ? mais quel est le châtiment de l'adultère ! trois mois de prison, ni plus ni moins. j'ai mérité trois mois de prison. et j'irais me forger des chimères, me créer des épouvantes, harceler ma pensée, frissonner, trembler, suer la peur – po
Je n'y contredis point. la conscience n'est pas un vain mot. j'ai une conscience, vous avez une conscience ; nous avons tous une conscience. les bêtes seules n'en ont pas. la conscience ! voilà un terme très positif ; il n'offre rien de vague, il comporte une suite d'obligations, de devoirs, de responsabilités. c'est un des plus beaux mots du l
Non, non, non ! cela n'est pas ! si quelque tourment moral doit m'être infligé, il ne doit pas excéder, en bonne justice, ce que j'aurais souffert d'un emprisonnement de trois mois. je repousse le remords comme une iniquité. je proteste. je ne veux pas des apparitions sanglantes, des doigts glacés qui se posent, invisibles, sur le front des da
Amour-propre national à part, je proclame que la plus équitable de ces lois mauvaises est la loi française. j'en trouve la preuve dans le témoignage constant de l'europe : on nous suit, on nous imite. les quelques améliorations dont pourrait se targuer l'étranger ont passé par nos codes, ont été dans l'origine des vérités chez nous et, s