Ton regard, j'en ressens encore les frissons. il me caresse la joue, il m'emporte près de toi. ton regard, calme, fier, puissant, joyaux éternel de mes souvenirs amoureux. en partant, sur ton promontoire rocailleux, je t'ai fait un signe. une main tremblante à l'idée de te quitter. un coeur en peine d'avoir à te laisser, toi et tous les autres

Je te garde au chaud, précieusement, à l'intérieur de moi, je te garde telle ma pierre précieuse, mon talisman, ma chance ultime, car je ne sais pas faire autrement, ce n'est pas encore l'heure du désencombrement... ta présence a tant de sens, de profondeur, et même si elle est lourde, parfois douloureuse, énergivore, elle me fait avancer p

Trouver sa place, ma juste place, quand le curseur des peurs ne veut rien savoir. debout sur cette crête, admirable scène de mes plus beaux vertiges, que de chemin parcouru pour ne plus vaciller les pies dans le vide ! ne plus douter de la justesse de mes pas, scruter chaque centimètre où je vais pouvoir les poser. trouver ma place. la place po

Régler les comptes avant que la dette s'épuise, m'épuise régler les comptes tant qu'il y en a, une bonne fois pour toute. le compte est bon quand le porte monnaie se vide, des colères, des justes colères, des amertumes et des injustices. de l'autre, celle qui marche faux, sur une seule jambe, et qui marche peu car l'oubli de vivre a pris le p

Une petite partie de toi me manque, la plus douce, la plus sincère, la plus attachante et profonde, celle qui m'accompagne à chaque fois que je suis là haut, qui m'observe et qui me suit, celle que j'ai tout de suite apprivoisée, celle qui m'a tant parlé sans avoir besoin de dire un seul mot. une toute petite partie de toi me manque, à chaque

Ton odeur, si subtil, si particulier, si doux, tes sons, sauvages, enivrants, puissants et pénétrants, tes formes, pics envoutants, rondeurs amoureuses, tes vêtements couleurs de vie, du vert au bleu, du gris au blanc, on s'y perdrai dans tant de diversité, ta froideur quand la peur me prend au creux de mon ventre, ta beauté à aucune autre pa

Le reflet de ton visage sur la surface lisse de ma mémoire, ce reflet limpide, et si doux, invitant au sourire, invitant à l'amour, juste quelques secondes à te regarder et je me suis perdue à faire divaguer quelques mots d'un bonheur en sommeil que je croyais enseveli sous des tonnes de désespoir. tu n'as rien fait pour déclencher cette torp

De la beauté de l'apparence à la rudesse du temps qui passe, que vois tu mon beau miroir ? de la clarté d'une tendre peau aux rides rigides d'un visage clos, que vois tu donc ? du faux semblant de fausses générosités à l'égoïsme étroit d'un esprit solitaire, que vois tu vraiment ? des mensonges délicats bordés de non dits à la sincéri

Il suffit d'un souffle, d'un regard fébrile, d'un sourire ravageur, deux lèvres qui se pincent, qui voudraient dire et qui n'osent rien. des bras qui se soulèvent, d'une si rare délicatesse, de gestes tendres, lancés dans les airs, si hauts et si fragiles. une paume de main posée sur la page blanche, le stylo tremblant et mon coeur en apnée.

Maudit soit le jour où... maudites soient les secondes quand... maudits soient les mots qui... maudites soient les pensées que... maudits soient les regards et les sourires et les coups de foudre et les coups de coeur que rien ne censure ni ne retient malgré toutes ces alertes et ces alarmes et ces sombres doutes, que mon coeur engourdi a laiss