Rapidement, entre la sortie de métro et la salle de réunion. paysage en gris, du ciel au bitume. rue déserte, pas plus de voiture que de vélo. c'est ça aussi une capitale par un matin pluvieux d'octobre. ça prend les vents comme partout ailleurs, les feuilles tombent des arbres comme partout ailleurs, et sur le chemin du bureau ou de l'atelie
Claude Burneau
Claude Burneau
Conteur, auteur, animateur d'ateliers d'écriture, photographe, éditeur... on peut retrouver mes activités sur http://www.claudeburneau.fr
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une photo par jour, du même endroit. Un texte de commentaire ou d'humeur.
Claude Burneau
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01/01/2012
Categorie :
Mode, Art & Design
Articles à découvrir
Quand tu ouvres les yeux sur le nouveau jour ton horizon est étroit. matière plastique encadrant un écran muet. tu es prisonnier, coincé dans un espace trop étroit. tes épaules, tes hanches et tes cuisses te le rappellent douloureusement. un grondement continu et oppressant occupe tout l'espace sonore. les autres somnolent ou s'y essaient. ma
Voilà. les 366 jours de l'année 2012 ont été "couverts". le projet est terminé. ce blog est donc définitivement clos. vous pouvez revoir les photos "en continu" à l'adresse http://www.dailymotion.com/video/x16xoqi_tantvaletemps_creation quant aux textes et aux commentaires, tant qu'overblog voudra bien les laisser en ligne, ils seront access
Dans quelques heures on foulera l'herbe de la prairie et non plus le bitume ou le ciment. dans quelques heures on aura quitté la foule, il faudra chercher silhouette humaine dans le paysage, attendre un passage furtif. dans quelques heures le volume sonore ambiant aura baissé, se sera apaisé. la bête est là, au repos. elle n'est ni nostalgique
En sortant du métro, un terrain vague, ancienne usine partiellement détruite. cette année des bâches recouvrent les grillages. comme si on avait quelque chose à cacher. habituellement, quand une banque ou un magasin entreprend des travaux, elle recouvre les bâches de son chantier de publicités, de photos à prétention culturelle, ou d'annon
Lundi matin. il pleut sur la ville. les camions de livraison ont repris leur ballet. on marche vite sur les trottoirs. l'appareil photographique joue avec les lumières, bleuit et américanise la nuit qui s'achève, haloïse les lampadaires, anonyme les silhouette dans le flou. c'est beau aussi le matin, une ville.
Verre, métal, béton. écrin pour du papier. l'œil du photographe se concentre sur les lignes, se laisse séduire par les rythmes, les ruptures et les continuités. oubliée la ville périphérique. un autre univers émerge et fascine. l'architecture est langage. le langage est architecture. l'humain les arpente, l'un comme l'autre. ils sont son
C'est un campus universitaire. invité pour la journée. vous n'en connaîtrez que la claustrographie d'un amphi. sauf pendant la pause méridienne. la photo sera indispensable à votre souvenir : architecture sans âme, arbres élagués sans imagination. ici on forme les élites, dans le vulgaire et le médiocre. education de masse, environnement
Petit matin dominical. l'urbain fait la pause. volume sonore au minimum. pas de camions de livraison. pas de voitures ni de motos. les bus espacent leurs passages. seules les boutiques signent discrètement leur activité au néon. croissants chauds et jus d'orange. les guirlandes de fête, elles, ne s'allumeront que ce soir. il est bien plus de 5
On sort du véhicule un peu hébété par le confinement de l'habitacle, le lâcher prise du passager ou la tension du conducteur. c'est l'heure où même les ombres sont à l'horizontale. on se retrouve dans un no man's land, entre espace mouvant et espace immobile. la maîtrise des premiers pas est incertaine. il faut quelques secondes pour recon